Après la fin quasi-totale de la guerre irano-israélienne, les coups portés au régime des généraux au pouvoir dans notre pays se succèdent. De nombreuses organisations internationales ont exprimé leur profonde préoccupation face à la détérioration de la situation des droits humains dans notre nation martyrisée, pointant du doigt la poursuite des campagnes de répression contre les militants des droits humains à travers des arrestations arbitraires, des tortures systématiques et des poursuites judiciaires fictives, un niveau de répression qui surpasse même les pratiques du régime iranien qualifié de terroriste.
Dans une critique parmi les plus sévères des positions internationales à l’égard de ce régime, l’experte indépendante des Nations unies, Mary Lawlor, avait auparavant souligné dans un rapport officiel que la situation des défenseurs des droits humains et des prisonniers d’opinion en Algérie figure parmi les plus préoccupantes et alarmantes au monde. Elle a confirmé la persistance des violations des lois et des accords internationaux, malgré les réunions qu’elle avait eues précédemment avec des responsables algériens au siège des Nations unies. L’experte onusienne a ajouté qu’elle ressentait une « profonde déception » face à l’absence de mesures concrètes prises par les autorités algériennes pour améliorer la situation, malgré ce qu’elle a qualifié de « désinformation » lors de sa visite dans le pays il y a plus d’un an. Dans son rapport, elle a accusé les autorités militaires de recourir à des arrestations arbitraires, des poursuites judiciaires, des intimidations, des tortures et la criminalisation des militants pacifiques, en s’appuyant sur des lois aux formulations vagues telles que les accusations d’« atteinte à la sécurité de l’État » ou d’« outrage aux symboles de l’État ». Ces lois sont utilisées pour museler les voix dissidentes et restreindre la liberté d’expression. Elle a également souligné que ces pratiques ne se limitent pas aux militants, mais s’étendent à leurs familles, qui sont également poursuivies et torturées, laissant des séquelles psychologiques graves sur l’ensemble de la communauté des défenseurs des droits humains.
