Le ministère iranien des Affaires étrangères a officiellement confirmé lundi la visite imminente d’un haut responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Téhéran, prévue dans les dix prochains jours. Cette annonce intervient alors que les tensions autour du programme nucléaire iranien restent vives, au cœur des préoccupations diplomatiques internationales.
Selon Esmaeil Baqaei, porte-parole du ministère, la date précise de la visite a été fixée, soulignant l’importance de ce déplacement dans le cadre des relations entre l’Iran et l’agence onusienne chargée de superviser les activités nucléaires dans le monde. L’AIEA joue un rôle central dans la vérification du respect des engagements nucléaires des États, notamment en Iran, dont le programme fait l’objet de multiples négociations internationales.
Le mois dernier, Téhéran avait déjà donné son accord pour accueillir une équipe technique de l’AIEA, en précisant toutefois qu’aucune inspection directe des sites nucléaires n’était envisagée lors de cette mission. Les discussions porteront principalement sur le cadre de coopération entre l’Iran et l’agence, à un moment où la région connaît une recrudescence des tensions, notamment à cause des récentes frappes israéliennes et américaines ciblant des infrastructures iraniennes.
Le gouvernement iranien insiste pour que l’AIEA exerce son rôle de manière strictement technique et professionnelle, sans subir de pressions politiques extérieures. « L’Iran a toujours souligné que l’agence et ses responsables doivent agir uniquement sur la base de leurs missions techniques et professionnelles au sein de cette organisation internationale, et éviter toute influence de pressions politiques », a rappelé Esmaeil Baqaei.
Cette visite s’inscrit dans un contexte diplomatique complexe, où plusieurs puissances européennes, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, poursuivent des négociations tendues avec Téhéran pour tenter de limiter le programme nucléaire iranien tout en évitant une escalade militaire.
La communauté internationale reste attentive à cette visite, qui pourrait ouvrir une nouvelle phase dans le dialogue entre l’Iran et l’AIEA, crucial pour la stabilité régionale et la sécurité mondiale.
