Un contrôle positif à la canrénone, une substance interdite, et voilà Yeray Álvarez, défenseur central de l’Athletic Bilbao, cloué au pilori par l’UEFA pour dix mois. La cause ? Un simple produit contre la chute des cheveux, soi-disant destiné à sa compagne. Dix mois de suspension pour un spray capillaire… vraiment ? Cela semble absurde, mais l’UEFA, avec son zèle bureaucratique, ne plaisante pas.
Depuis le 2 juin 2025, Álvarez est sur la touche, interdit de compétition jusqu’au 2 avril 2026, bien qu’il puisse reprendre l’entraînement dès février. Tout cela pour un contrôle positif datant du 1er mai, après la demi-finale de Ligue Europa contre Manchester United. Bienvenue dans l’absurde théâtre du dopage moderne.
L’UEFA a tranché : dix mois pour une substance trouvée dans un produit capillaire. Álvarez, 30 ans, jure qu’il n’avait aucune intention de se doper. L’Athletic Bilbao parle d’un « accident domestique » : le joueur aurait confondu son médicament avec celui de sa compagne. Mais l’UEFA, impassible, brandit le règlement comme un couperet, sourd aux explications et aveugle au contexte. Résultat : un défenseur clé se retrouve à regarder ses coéquipiers depuis les tribunes.
Cette sanction est comparable à envoyer quelqu’un en prison pour avoir pris une pomme dans le panier du voisin. Excessive ? C’est un euphémisme. Les fans s’indignent, les réseaux sociaux s’enflamment, et les observateurs dénoncent un puritanisme bureaucratique qui frôle le ridicule.
L’ironie est cruelle : Yeray Álvarez avait surmonté un cancer des testicules diagnostiqué en 2016, repris le football en 2017, puis combattu une rechute avant de revenir sur les terrains en 2018. Ce guerrier, symbole de résilience, se voit aujourd’hui terrassé par un spray capillaire. On croirait un scénario absurde : le héros trahi non par un ennemi redoutable, mais par un produit banal.
Avec ses 257 matchs sous le maillot de l’Athletic, Álvarez n’est pas un tricheur. Personne ne conteste qu’il cherchait à booster ses performances. Pourtant, le verdict tombe implacable : la réglementation antidopage, censée protéger l’intégrité du sport, se transforme ici en une machine aveugle, broyant un joueur victime d’une erreur domestique.
L’affaire met à nu les dérives d’un système antidopage rigide, où la ligne entre faute involontaire et intention de tricher est effacée. Oui, les règles garantissent l’équité, mais à quel prix ? Quand un simple produit capillaire peut coûter une carrière, il est légitime de s’interroger : l’UEFA confond-elle justice et fanatisme ?
Pendant que l’instance traque les sprays capillaires, d’autres tricheurs passent peut-être entre les mailles du filet. Et pendant ce temps, un joueur héroïque, ayant surmonté bien plus que la perte de quelques cheveux, paie le prix d’un zèle réglementaire absurde.
L’Athletic Bilbao, qualifié pour la Ligue des champions, devra se passer de son pilier jusqu’en avril 2026. Les fans, eux, oscillent entre colère et incrédulité. Quant à Álvarez, il devra patienter, ruminer, et probablement vérifier chaque étiquette avant usage. Dans le monde impitoyable de l’UEFA, même un simple shampoing peut devenir une arme de destruction massive.