L’Algérie a validé son ticket pour la Coupe du Monde 2026, un exploit qui a plongé le pays dans une ferveur patriotique. Pourtant, derrière les festivités, des ombres planent sur les performances des Fennecs, révélant un contraste entre la reconnaissance nationale et les défis sportifs à relever.
Au Palais du Peuple, l’équipe nationale algérienne a été accueillie en héros par le président Abdelmadjid Tebboune. Cette cérémonie, marquée par une atmosphère chaleureuse et solennelle, a mis à l’honneur non seulement les footballeurs, mais aussi l’ensemble des athlètes algériens, y compris les champions paralympiques.
Les joueurs, ovationnés, ont pris la mesure de leur rôle : au-delà des pelouses, ils incarnent les espoirs d’une nation. Les échanges avec les athlètes handisports, à l’image du champion Walid Ferhah, ont souligné l’unité et la diversité du sport algérien, symbole d’une identité nationale partagée et fièrement représentée.
Cependant, cette célébration, aussi vibrante soit-elle, ne peut occulter les interrogations nées sur le terrain. La qualification, bien que méritée, s’accompagne d’un goût d’inachevé, révélant des failles que l’équipe devra combler pour briller sur la scène mondiale.
Le dernier match des éliminatoires, une victoire poussive (2-1) contre l’Ouganda, a assuré la qualification, mais n’a pas levé tous les doutes. Si le score reflète une domination statistique, avec de multiples occasions créées, il masque des lacunes criantes. Les transitions rapides des Ougandais ont mis à nu une défense algérienne fragile, parfois dépassée par la vivacité adverse.
Certaines prestations individuelles, comme celle d’Adem Zorgane, ont montré des hésitations techniques dans des moments clés, alimentant les inquiétudes. Vladimir Petkovic, le sélectionneur, n’a pas éludé ces faiblesses :« L’équipe, malgré son potentiel offensif, manque encore de rigueur défensive et de constance. »
Cette victoire, bien que positive, rappelle que le chemin vers la Coupe du Monde restera semé d’obstacles si les failles actuelles ne sont pas corrigées.