Huit ans après avoir reçu un virement de 200 000 euros de son fils, Fatimata Dembélé se retrouve au cœur d’une polémique fiscale. Elle a saisi mercredi le tribunal administratif de Rennes pour contester la taxation de cette somme, qu’elle présente comme un « cadeau » offert pour ses 40 ans.
« M. Dembélé a fait un cadeau à sa mère. L’administration fiscale considère que c’est un revenu imposable, ce que nous contestons », a déclaré Me Hubert Lefebvre à l’AFP. Selon son avocat, le geste respectait les critères d’un cadeau familial proportionnel aux revenus et lié à un événement significatif de la vie.
Lors de l’audience, le rapporteur public a jugé que la taxation était légale, soulignant que Mme Dembélé travaillait pour une société gérant l’image de son fils, que le virement avait été effectué six mois après son anniversaire et qu’il avait transité par un compte bancaire espagnol non déclaré, selon Le Télégramme.
Fatimata Dembélé, absente de l’audience, conteste la cotisation supplémentaire d’impôt sur le revenu pour 2017, incluant la « contribution exceptionnelle sur les hauts revenus », les prélèvements sociaux et les pénalités.
Me Lefebvre insiste sur le caractère familial et non frauduleux du virement : « Les 40 ans de sa mère constituaient un événement justifiant ce geste. Il n’y a aucune fraude fiscale. » Conformément à cette interprétation, Mme Dembélé n’avait pas déclaré le virement à l’époque.
Lors de son sacre au Ballon d’Or 2025, Ousmane Dembélé avait rendu hommage à sa mère, les yeux embués de larmes, sur la scène du Théâtre du Châtelet à Paris. Le tribunal administratif rendra sa décision dans les semaines à venir.
L’affaire a déclenché un vif débat sur les réseaux sociaux : certains jugent normal de taxer une telle somme, tandis que d’autres dénoncent une double imposition et une justice fiscale jugée excessive pour un geste familial.