Plusieurs tentatives de relance du mouvement avaient échoué ces derniers mois. Le Hirak avait besoin d’un nouvel élan. Le 129 ème vendredi des glorieuses manifestations à l’échelle nationale contre ce régime militaire sont passées inaperçues, et les citoyens algériens vivaient toujours dans de mauvaises conditions comme le manque d’oxygène pour les malades de coronavirus, d’eau potable, d’électricité et une pénurie atroce de produits alimentaires essentiels.
En fait, même les pessimistes n’imaginaient pas que le vent s’inverserait dans notre pays en quelques mois. La tyrannie des généraux a réussi à éteindre la lumière des manifestations algériennes.
C’est pourquoi il faut aujourd’hui transformer le combat d’une élite menée par certains partis ou personnalités en un combat de tout le peuple algérien, ce qui amènera une véritable rupture avec le régime des généraux, qui piétine désormais et cherche une bouée de sauvetage en insistant de s’ingérer dans le conflit libyen ou en créant des problèmes avec le voisin Marocain.
Le peuple réclame un état civil, de droit et de justice et appelle les généraux à travailler sérieusement pour résoudre le problème et à accepter pacifiquement le retour dans leurs casernes, tandis que d’autres qui peuvent être considérés comme des traîtres de ce pays ne veulent pas sortir de l’impasse et préfèrent le chaos et restent derrière le rideau pour faire fonctionner le front civil selon leur volonté et voler le pays sans contrôle. Mais quoi qu’il arrive, dorénavant ce rideau n’existe plus et il n’y a plus de barrière entre le peuple et l’autorité réelle, c’est-à-dire la direction militaire, qui rejette toutes les demandes du peuple, refuse de lui remettre le pouvoir, de libérer les prisonniers, et rejette toutes les propositions et les initiatives. Leur seul souci est de voler le pays, de remplir leurs poches et de mettre en place leur marionnette et façade civile, Tebounne, comme son précédent Abdelaziz Bouteflika. Le peuple vit d’un côté l’oppression et l’humiliation, et de l’autre vit l’opulence et la prospérité.
Si le hirak devait se produire dans les prochaines semaines, même à peu près aussi fort, le régime devra offrir beaucoup plus pour refermer la boîte de Pandore dans le pays.