Selon une source judiciaire, les autorités de sécurité nationale ont ouvert une enquête de routine sur des ressortissants libanais et syriens possédant des entreprises dans diverses régions algériennes. Ces individus opèrent en tant que partenaires clés au sein d’institutions cruciales du pays, avec l’approbation des généraux. Cette enquête fait suite à des allégations selon lesquelles ces personnes seraient impliquées dans le recrutement massif de jeunes filles mineures, célibataires, mariées et divorcées issues de différentes wilayas algériennes. L’objectif présumé est de les envoyer dans des pays du Golfe, en particulier à Dubaï, au Qatar et au Koweït, en passant par la Syrie puis le Liban. Là-bas, elles seraient engagées dans des activités sexuelles non rémunérées en échange de plaisir, de nourriture, d’hébergement et de tourisme sexuel. Par la suite, elles seraient envoyées dans les pays du Golfe pour se livrer professionnellement à la prostitution et à l’homosexualité moyennant des sommes d’argent considérables.
Un cas spécifique met en lumière une jeune fille de 17 ans résidant à Blida. Elle aurait rejoint l’année dernière une entreprise étrangère dans la wilaya et aurait fait la connaissance d’un ressortissant libanais. Séduite par sa beauté et son élégance, elle serait tombée amoureuse de lui et se serait livrée gratuitement à lui, une opportunité exploitée par le ressortissant libanais. Celui-ci lui aurait suggéré de voyager avec lui dans les pays du Golfe pour des loisirs et du tourisme, promettant de fournir tous les documents nécessaires, même s’ils n’étaient pas mariés. La jeune fille aurait cédé au charme du ressortissant libanais, orchestrant ainsi le vol de l’ensemble de la fortune de son père. Sa mère aurait même vendu ses bijoux pour fuir avec lui sans contrat de mariage ni même la lecture de la Fatiha. Arrivée au Liban, elle se retrouverait au sein d’un groupe de femmes algériennes se livrant à la prostitution et à diverses pratiques sexuelles, toutes affirmant leur satisfaction et leur plaisir. L’une d’entre elles à Oran aurait déclaré : « Dieu t’a enrichi et t’aime, après que tu sois sortie du pays de Mickey. » Une autre, originaire de Mostaganem, lui aurait dit : « Ici, les hommes se baignent tous les jours et se préparent pour les femmes au lit, satisfaisant tes désirs sexuels jusqu’à ce que tu oublies la vieille femme et le vieillard », selon les dires de la jeune fille en fuite. Après avoir voyagé avec son amant libanais au Liban puis en Syrie, elle aurait refusé de revenir en Algérie avec lui, préférant qu’il lui achète un billet pour Dubaï. Là-bas, elle espère rejoindre d’autres filles de son quartier pratiquant la prostitution de manière plus raffinée. Son amant libanais lui aurait promis de l’employer dans son réseau algérien de prostitution haut de gamme, l’un des plus célèbres du Golfe, afin de sauver sa vie et celle de sa famille en envoyant des transferts d’argent substantiels à sa famille en Algérie au début de chaque mois.