Dans les prisons algériennes, le détenu vend sa chair pour un repas

Dans un pays où nos dirigeants, les généraux, prétendent qu’il s’agit d’un État musulman et le premier démocratique en Afrique et parmi les pays du monde arabe en matière de droits de l’homme et de libertés, qu’il est un exemple à suivre pour toutes les nations sur terre et sous terre en ce qui concerne la sécurité, la paix et la tranquillité, et qu’il cherche le bien-être de ses citoyens et de son peuple, et ne ménage aucun effort pour cela… Tout cela sont des allégations fallacieuses qui déforment la réalité amère que vivent les Algériens. Venez avec moi, cher lecteur, découvrir le côté sombre de cette rhétorique trompeuse et de cette louange stérile, et ce qui se passe dans les prisons civiles seulement, nous ne parlons pas ici des prisons politiques et des merveilles qu’elles contiennent, c’est un sujet que nous réserverons pour un article à part. Malheureusement, des choses se produisent uniquement dans notre pays et notre patrie, des choses que vous n’imaginiez même pas et que vous ne pouvez pas anticiper.
Un ancien détenu, (K.W.), nous raconte son expérience carcérale passée où il a passé plus de 30 ans en prison pour meurtre à la prison d’El-Harrach et il affirme qu’il ne regrette pas du tout cet acte et cher lecteur, il ne vous vient pas à l’esprit que cela est dû au confort et au bien-être qu’il vivait en prison, mais selon ses propres mots, sa femme méritait d’être tuée après l’avoir trouvée avec son amant africain dans leur propre lit, et il ne regrette pas du tout son acte, ce qui le fait regretter est ce qu’il a vu de ses propres yeux à la prison d’El-Harrach. Il ajoute que la prison est divisée en trois catégories : la catégorie des condamnés à mort ou à perpétuité, qui jouissent d’un respect et d’une estime particulière de la part des autres détenus, la catégorie des criminels déviants, des mineurs et des escrocs, entre autres, qui sont la catégorie la plus méprisée et soumise à un traitement arbitraire entre eux. Venons maintenant à la catégorie (A), qui est la catégorie des détenus riches ou des entourages des généraux, ceux-ci bénéficient d’un traitement VIP avec les meilleures chambres équipées de climatisation, d’appareils électroniques modernes et de lits propres, ils mangent les meilleurs plats, voire ils leur apportent des bananes et du lait trois fois par semaine, quant au whisky et à la vodka, ils les boivent à la place de l’eau, et même ils leur fournissent tout ce qu’ils désirent en termes de femmes ou de jeunes enfants récemment emprisonnés, et tout cela a un prix et les gardiens de prison veillent à satisfaire tous leurs caprices. Quant à la deuxième catégorie, c’est la pire de toutes, c’est là où le trafic de drogue, d’alcool et de prostitution avec n’importe quel détenu est monnaie courante, à condition qu’il ne soit pas de l’entourage des généraux, sinon sa chair est licite, cela est dû à la surpopulation carcérale et à la répression et à l’oppression subies par les détenus, au point où le détenu vend sa chair contre un déjeuner, une bouteille de whisky et même ceux qui ont de l’argent et du pouvoir violent les mineurs et même les adultes selon leurs caprices tant qu’ils sont sous l’aile des généraux du mal, ils corrompent la prison de l’intérieur et de l’extérieur.