De nombreux mendiants, venant des villages, des régions désertiques et des bidonvilles disséminés à travers la République, ont trouvé un stratagème en vendant des objets simples ou en offrant des services à bord des divers moyens de transport, en particulier les tramways, car les passagers « se plaignaient » de leurs agissements insistants pour mendier et feindre la maladie et le besoin. Ainsi, ils ne leur donnaient plus d’argent, soit en raison de leur rareté chez eux, soit en raison de leur absence, et parfois cela dégénérait en bagarres entre les passagers et les mendiants « insistants ».
La mendicité est devenue une nuisance pour certaines personnes en raison de l’augmentation du nombre de mendiants dans les rues, les places publiques et à l’intérieur des moyens de transport, au point où le citoyen ordinaire refuse de partager son maigre argent avec quiconque et même à ses dépens, il accuse ses compatriotes mendiants d’être paresseux, menteurs, importuns et trompeurs pour un gain rapide.
Dans les stations de transport, des personnes âgées montent et descendent entre les stations pour mendier, puis des femmes enceintes et des mineures enceintes de l’adultère montent en prétendant être issues de familles algériennes respectables, mais leur destin les confronte à des étrangers escrocs qui leur promettent mariage puis les abandonnent avec leurs ventres gonflés et leurs enfants à la peau sombre, blonde et jaune, les tenant par leurs vêtements et les appelant « maman affamée », alors elles se lancent dans la mendicité et la prostitution si on leur offre le prix approprié pour une aventure sexuelle rapide, elles tendent alors leurs mains et leurs corps dans l’espoir d’obtenir quelques dinars pour un repas du soir, et la plupart de ces catégories ne parviennent pas à obtenir ce qu’elles veulent en mendiant, sauf dans le cas où elles offrent leurs corps à la prostitution, alors le citoyen algérien généreux déverse ses maigres dinars et devient une personne généreuse, et les mendiants parviennent à obtenir un peu d’argent, mais cela suffit car les citoyens les plus démunis ne sont plus affectés par les paroles des mendiants car ils ne se distinguent des mendiants que par leur patience et leur résilience, selon leurs dires, et sans la pudeur et la timidité, l’Algérie aurait mendiant auprès des étrangers et des visiteurs.