Le rapport annuel publié par l’Institut des types de démocratie mondiale classe notre pays, l’Algérie, à la 141e place sur l’indice de démocratie électorale, en se basant sur des critères mesurant le principe de représentativité, notamment la liberté et l’équité des élections ainsi que le degré de diffusion des médias libres et indépendants.
Ce rapport sombre sur la qualité du régime autoritaire dans notre pays a peut-être accéléré les élections présidentielles, car la vérité sur le régime est désormais connue de tous, et la crainte d’envoyer des inspecteurs des élections des Nations Unies en Algérie a poussé le régime à se précipiter pour brouiller les cartes et choisir sa nouvelle marionnette selon ses propres objectifs et plans. L’indice de démocratie électorale ne mesure pas seulement la conduite d’élections propres, libres et équitables par les pays, mais il évalue également la liberté effective d’expression à l’intérieur de ces pays, ainsi que les sources alternatives d’information et la formation d’associations, en plus du droit de vote pour les hommes et les femmes.
Le rapport, publié dans son édition de 2024 sous le titre « Gagner en démocratie et perdre au scrutin », classe l’Algérie dans la catégorie des « régimes dictatoriaux fermés ». En général, dans les régimes autoritaires, le pouvoir politique est entre les mains d’une seule personne (le général gay, Chengriha), par nomination et non par élection, et les droits civils et politiques sont souvent restreints. Cependant, certains régimes peuvent permettre une certaine pratique limitée de certains droits et accorder une représentation modérée aux opposants politiques, tout en permettant l’exercice de certains droits civils, bien que moins que ceux associés à la démocratie. Mais dans les « régimes dictatoriaux fermés », l’exercice de ces droits n’est pas autorisé comme c’est le cas chez nous.
L’Institut des types de démocratie mondiale estime que la vague actuelle d’autoritarisme en Algérie affecte davantage les citoyens opprimés, et que cela ne concerne pas seulement, ou peut-être même pas principalement, le « recul démocratique » en Algérie. En effet, une grande partie des changements vers le pire dans le monde provient du fait que les régimes autoritaires sont devenus plus injustes et tyranniques en s’alliant les uns aux autres en tant qu’axe du mal (Iran, Algérie, Corée du Nord et Russie), formant ainsi une alliance dictatoriale mondiale contre les peuples opprimés.