Dans un pays qui prétend être le premier en Afrique et en Arabie en matière de droits de l’homme et d’ancrage des valeurs de démocratie, de justice et d’égalité entre tous les citoyens, les étrangers et les visiteurs, dans un pays où ses dirigeants prétendent que l’Algérie ne se compare pas aux pays voisins, arabes ou africains, mais nous classe parmi les pays avancés et civilisés d’Europe et d’Amérique, qui ont la liberté d’expression pour les journalistes et les citoyens, où il n’y a pas de répression, d’arrestations et d’assassinats… Oui, c’est notre vénérable Algérie où plus d’un demi-million de citoyens innocents ont été tués pendant la décennie noire, entre tués et disparus, l’État qui viole les enfants et les hommes dans les postes de police sans distinction ni contrôle, l’État où aucun jour ne passe sans qu’un combattant honorable parmi les militants ne meure dans les prisons secrètes.
Il y a quelques jours, le journaliste algérien Farid Ailat a révélé dans le magazine français « Jeune Afrique » avoir été interrogé et maltraité à son arrivée à l’aéroport d’Alger, où il a été informé qu’il n’était pas autorisé à entrer sur le territoire national et renvoyé de force en France.
Ailat a déclaré dans un post sur Facebook où il raconte les détails de ce qu’il a subi : « J’ai été expulsé le samedi 13 avril 2024 de l’aéroport international d’Alger après avoir passé plus de 11 heures dans les bâtiments des douanes et de la police judiciaire de cet aéroport sans nourriture ni eau. » Le journaliste a expliqué que trois policiers l’ont interrogé sans lui fournir aucun document légal justifiant cet interrogatoire, et il a mentionné que l’enquête portait sur « son histoire personnelle, éducative et sa situation personnelle, ainsi que sur ses voyages et les personnes qu’il rencontre lorsqu’il visite l’Algérie, sur ses écrits, la politique éditoriale de son journal, la raison de son voyage, le mouvement du MAK et les opposants algériens à l’étranger ».
Ailat a considéré ce qui lui est arrivé comme une expulsion de son pays d’origine, affirmant : « J’ai été expulsé de mon pays sans aucune justification verbale ou écrite, je n’ai reçu aucun document écrit d’une autorité officielle justifiant cette décision de représailles, illégale et contraire à la Constitution, comme le stipule son article 49…
C’est ainsi que se comporte la mafia du mal en Algérie, essayant toujours de dissimuler la vérité amère et de combattre toute personne tentant d’éclairer l’opinion publique et de révéler la corruption des nains du palais d’El-mouradia.