Comme nous le disons toujours, les habitants des wilayas du sud désertiques de notre pays sont des citoyens de quatrième classe, souffrant de marginalisation et d’injustice, luttant pour survivre dans des conditions de vie primitives. Ils sont comme une bombe à retardement pouvant exploser à tout moment, faite de dynamite mêlée à la situation primitive et tragique qui les entoure.
La situation dans le sud algérien est le résultat d’une mauvaise planification et d’une mauvaise gestion administrative et politique, dont les habitants du sud sont les victimes. Ils en ont assez, leur colère monte et leur patience s’épuise, et ils se sont révoltés pour leurs droits qui leur ont été volés et qui sont devenus pour eux des rêves platoniciens. Mais personne ne les écoute, et aucun gouvernement ne répond, ces gouvernements incapables, depuis l’indépendance fictive de la France, de construire un hôpital pour les habitants, ce qui les oblige à se rendre à la capitale pour se faire soigner. Sans parler du domaine éducatif où les enfants doivent parcourir des dizaines de kilomètres pour atteindre l’école, ce qui pousse de nombreux parents à retirer leurs enfants de l’école, surtout les filles.
En plus de cela, ils sont privés d’usines et d’infrastructures de base, et les portes des investissements qui pourraient réduire le chômage sont fermées, ce qui pousse les jeunes du sud à s’exiler dans leur propre pays. Les raisons sont multiples et les problèmes se sont aggravés, allant des problèmes de logement et de chômage à la dégradation du secteur de la santé et des services, en passant par les coupures répétées d’électricité et les réseaux téléphoniques faibles dans certaines régions et quasi inexistants dans d’autres. Il est honteux et criminel que notre pays dépende du pétrole et du gaz du désert pour 95% de ses exportations économiques depuis l’indépendance jusqu’à présent, tout en imposant à ses habitants une vie qui ne diffère guère de l’ère pré-primitive.
Les projets de développement et économiques que l’État a promis là-bas sont restés sur le papier et n’ont pas été réalisés, et ceux qui ont été réalisés ne sont pas achevés et sont restés à mi-chemin. Quant aux fonds de soutien, les régions du sud en bénéficient au compte-gouttes, car une grande partie de ces fonds est détournée de ses objectifs réels en raison de l’absence de contrôle et de compétences nécessaires pour réaliser le changement souhaité. Par conséquent, tout le monde s’accorde à dire que le sud sera le foyer de la révolution qui renversera le régime des généraux.