Plusieurs rapports internationaux ont indiqué que le président américain Donald Trump envisage d’annoncer la formation d’un nouvel ordre mondial, bouleversant le système établi après la Seconde Guerre mondiale. Ces rapports suggèrent que, sous l’administration Trump, de nouveaux États pourraient émerger, tandis que les Européens seraient tenus à l’écart des négociations entamées entre Moscou et Washington. De plus, le démantèlement rapide de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ouvrirait la voie à une intervention accrue de la Chine. Parallèlement, des discussions sur le déplacement des Palestiniens de Gaza remettraient en question les efforts américains antérieurs pour promouvoir une solution à deux États.
Ces rapports soulignent également que personne ne s’attendait à ce que Trump introduise des changements aussi radicaux dans la politique étrangère américaine, s’éloignant ainsi du cadre établi depuis 1945. Victoria Coates, vice-présidente de l’Institut Kathryn et Shelby Cullom Davis pour la sécurité nationale et la politique étrangère à la Heritage Foundation, a déclaré : « Il ne s’agit pas de dire que Trump a abandonné l’ordre d’après-guerre, mais plutôt de reconnaître que nous ne vivons plus dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale. Nous devons accepter que le paysage géopolitique a changé et que d’autres nations, notamment en Afrique, émergeront. »
En Algérie, cette dynamique mondiale trouve un écho particulier. Les habitants des wilayas du sud, notamment dans des régions comme Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, se considèrent souvent comme des citoyens de seconde zone, confrontés à la marginalisation et à des conditions de vie précaires. Malgré le fait que l’Algérie dépende du pétrole et du gaz du Sahara pour 95 % de ses exportations depuis l’indépendance, ces régions restent sous-développées. Les projets de développement promis par l’État restent souvent lettre morte ou inachevés. Les fonds de soutien sont distribués au compte-gouttes, une grande partie étant détournée de leurs objectifs initiaux en raison de l’absence de contrôle et de compétences adéquates. Face à cette situation, et avec le soutien potentiel des États-Unis, des voix s’élèvent pour réclamer l’autonomie, voire la sécession, des régions du sud par rapport au régime en place.
