L’installation de caméras de surveillance dans les établissements scolaires, notamment dans les toilettes, a déclenché une vive polémique en Algérie parmi les acteurs du secteur éducatif et les parents d’élèves. Si certains estiment que cette mesure pourrait réduire les comportements négatifs, allant parfois jusqu’aux crimes et aux agressions sexuelles, d’autres y voient une atteinte flagrante à la vie privée des élèves. Cette initiative, inédite dans les établissements publics – contrairement aux écoles privées où les caméras sont souvent déjà présentes dans les cours, les couloirs, les toilettes et parfois même dans les salles de classe – a suscité un débat à la fois juridique et éthique à travers le pays.
D’autant plus que cette démarche émane d’une initiative des parents d’élèves au niveau de chaque établissement, et non d’une décision ministérielle. Ces derniers collectent les fonds nécessaires pour équiper les écoles de caméras, en coordination avec l’administration, dans le but de protéger et de surveiller leurs enfants, y compris dans les toilettes et les points d’eau, de manière ostensible. Certains soutiennent que cette mesure est « capable de réduire les comportements déviants, tels que la consommation de cigarettes, de drogues, les relations intimes anormales entre mineurs dans les toilettes, les bagarres, les vols et autres ». D’autres ajoutent que « nombre d’incidents débutant par une simple altercation finissent devant les tribunaux, et le recours aux caméras pourrait résoudre bien des mystères, notamment après l’apparition de grossesses chez des mineures dans les écoles primaires et l’émergence de comportements homosexuels chez certains enfants dans les établissements scolaires ».
