Les récentes négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont contribué à stabiliser les prix du pétrole, atténuant ainsi les craintes de volatilité accrue sur les marchés mondiaux. Vendredi 3 mai, les traders se sont montrés plus prudents, attendant avec attention la prochaine réunion de l’OPEP+ et s’interrogeant sur l’impact potentiel de l’apaisement des tensions commerciales sur l’économie mondiale.
Le prix du pétrole brut Brent de la mer du Nord a légèrement baissé de 0,23 %, se stabilisant à 61,99 dollars le baril. De même, le pétrole brut WTI a chuté de 0,25 %, à 59,9 dollars. Cette évolution intervient après que les prix ont chuté durant la semaine, avec une baisse de 7,3 % pour le Brent et de 6,2 % pour le WTI.
Les investisseurs se sont montrés sensibles à la publication des données sur l’emploi aux États-Unis, qui ont révélé une augmentation plus importante que prévu des salaires, une tendance qui pourrait renforcer les pressions inflationnistes et affecter la demande en pétrole.
Parallèlement, le ministère chinois du Commerce a indiqué vendredi qu’il examinait une proposition de Washington visant à organiser des discussions sur la révision des tarifs douaniers du président Donald Trump. Cette initiative pourrait constituer un levier pour réduire les tensions commerciales entre les deux pays, ce qui serait favorable pour les marchés pétroliers.
Cependant, les perspectives restent incertaines, car la menace d’une nouvelle escalade des sanctions économiques, notamment sur le pétrole iranien, demeure. En effet, la Chine, le plus grand importateur mondial de pétrole iranien, pourrait se retrouver au cœur d’un dilemme si Washington mettait en œuvre ses menaces de sanctions secondaires.
L’OPEP+ se réunit également pour examiner ses politiques de production, avec une éventuelle augmentation de la production pour répondre à la demande mondiale. Toutefois, les inquiétudes liées à la guerre commerciale et aux perspectives d’une récession économique mondiale continuent de peser sur les prix. Des experts de l’industrie notent que la récente déclaration de l’Arabie Saoudite, indiquant qu’elle ne souhaitait pas réduire davantage son offre pour soutenir les prix, pourrait refléter une nouvelle stratégie de marché.
En dépit de ces facteurs, les signes d’une désescalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine apportent une certaine stabilité. Les marchés pétroliers, bien que fragiles, semblent attendre de voir si un apaisement des tensions aura un effet tangible sur la demande mondiale et sur les politiques de production des grandes puissances pétrolières.
Dans cette atmosphère d’incertitude, les traders restent vigilants, observant de près l’évolution des discussions commerciales et les décisions de l’OPEP+, tout en prenant en compte l’impact potentiel d’une guerre commerciale prolongée sur l’équilibre économique mondial.