Vendredi, Les prix du pétrole sont littéralement en feu et répandent des promesses et des menaces sur tous les marchés. Dans ces heures, sur l’ICE, le Brent change de mains à 66,63 dollars et le WTI à 67,75 dollars le baril. Dans les deux cas, ce sont les niveaux de prix les plus élevés de l’année dernière, ce qui est surprenant pour plusieurs raisons.
C’est alors que les investisseurs attendent la réunion de l’OPEP + la semaine prochaine, pour observer les évolutions de la stratégie de production suite à la situation actuelle. faisant une recommandation écrite et révisant les prix.
.Les premières indications montrent des différences dans les méthodes prospectives pour l’OPEP +, l’Arabie saoudite étant favorable au maintien des niveaux d’approvisionnement tandis que la Russie est plus susceptible de les augmenter.
Dans de nombreux pays, les avions sont toujours au sol et les voitures sont toujours dans les garages. La demande de pétrole ne peut être que sous pression. Bien sûr, les niveaux négatifs des prix du pétrole, quand en avril dernier il s’agissait de payer ceux qui pouvaient entasser l’excès d’or noir quelque part (navires, entrepôts, etc.), sont définitivement loin. Cependant, la situation n’est pas revenue à la normale et des menaces à court et à long terme pèsent sur les prix. Les données de demande extraites du bulletin de l’OPEP de décembre 2020-janvier 2021 indiquent une situation entre drame et espoir: la demande mondiale de pétrole était d’environ 100 millions de barils de pétrole par jour fin 2019, puis la pandémie en a scié 10%, la portant à environ 90 millions de barils. Cette année, une reprise devrait ramener la demande à environ 96 millions de barils, une augmentation attendue en 2021 à 5,9 millions de barils par jour par Abdelmadjid Attar, le ministre algérien de l’énergie qui préside la conférence de l’OPEP.
Bref, la consommation est un peu revue à la hausse, mais nous ne sommes pas encore aux niveaux d’avant la crise. De plus, il y a une épée de Damoclès que les opérateurs repoussent de toutes leurs forces, mais qui entre de plus en plus justement dans le discours sur les prix: la transition énergétique qui dans les années à venir devrait révolutionner la mobilité et mettre fin à l’ère des or noir.