Les prix du pétrole ont connu une baisse pour la deuxième journée consécutive sur les marchés asiatiques, sous l’influence d’un dollar renforcé. Le prix du pétrole Brent a baissé de 40 cents, soit 0,5%, atteignant 84,84 dollars le baril. De même, le West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 39 cents, soit 0,5%, pour se fixer à 80,34 dollars le baril.
Tony Sycamore, analyste de marché chez IG, a souligné que « le dollar s’est renforcé ce matin, semblant atteindre un niveau supérieur après la publication de données positives sur l’indice des directeurs d’achats aux États-Unis vendredi, ainsi que des préoccupations politiques en marge des élections françaises. »
Un dollar plus robuste rend les matières premières comme le pétrole, cotées en cette devise, plus onéreuses et donc moins attractives pour les investisseurs utilisant d’autres devises. Malgré cela, les indices pétroliers ont été impactés la semaine dernière par une demande accrue aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, ainsi que par le maintien des restrictions d’approvisionnement de l’OPEP+.
Les stocks de pétrole ont diminué aux États-Unis la semaine dernière, tandis que ceux d’essence ont augmenté pour la septième semaine consécutive. De plus, la consommation de carburant pour avion a retrouvé ses niveaux de 2019, selon les analystes du groupe ANZ.
En parallèle, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, exacerbées par la crise à Gaza et les attaques de drones ukrainiens sur les raffineries pétrolières russes, ont maintenu les prix du pétrole à flot.
Enfin, le nombre de plates-formes pétrolières américaines a enregistré une baisse la semaine dernière, s’établissant à 485, son niveau le plus bas depuis janvier 2022, d’après les données publiées vendredi.