Le représentant résident de la Banque mondiale pour l’Algérie, Kamel Braham, a récemment souligné le dynamisme de l’économie algérienne, qui a réussi à maintenir une croissance autour de 4% au cours des trois dernières années, malgré un contexte mondial difficile. Cette performance, selon M. Braham, est notable compte tenu des défis économiques globaux auxquels de nombreux pays sont confrontés.
L’économie algérienne a montré une résilience impressionnante pendant et après la pandémie de Covid-19. Contrairement à plusieurs pays qui peinaient à retrouver leur niveau de croissance, l’Algérie a non seulement récupéré, mais a également surpassé son niveau pré-pandémique dès 2022. M. Braham attribue cette réussite à une politique industrielle dynamique qui a répondu efficacement à la demande intérieure, renforçant ainsi l’économie nationale.
L’Algérie a pris des mesures significatives pour faciliter l’accès au foncier et améliorer les services pour les entreprises. La transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique ont également été des domaines de progrès, notamment la réduction du torchage des gaz, positionnant l’Algérie parmi les premiers pays dans ce domaine. En matière de capital humain, l’Algérie se distingue par son investissement et son engagement envers l’égalité, la classant parmi les nations les plus égalitaires au monde.
En termes de croissance future, M. Braham a évoqué l’objectif ambitieux des autorités algériennes de porter le PIB à 400 milliards de dollars d’ici 2027. Il considère cet objectif comme réalisable, nécessitant la mobilisation de tous les acteurs économiques. L’Algérie dispose de richesses naturelles, en particulier dans le secteur minier, et de possibilités de transformation industrielle qui pourraient propulser l’économie vers un nouveau palier de développement.
Bien que les commentaires de M. Braham soient positifs, il est crucial de garder un regard critique sur les défis sous-jacents auxquels l’Algérie doit encore faire face. La diversification économique et la réduction de la dépendance aux hydrocarbures restent des enjeux majeurs. De plus, les réformes structurelles doivent être soutenues par une gouvernance transparente et une lutte efficace contre la corruption pour assurer une croissance durable et inclusive.