Les prix du pétrole continuent de dégringoler pour la cinquième journée consécutive, en grande partie à cause des inquiétudes croissantes concernant la demande mondiale et des spéculations sur les politiques de l’OPEP+. La faiblesse persistante de la croissance économique en Chine, ainsi que les données décevantes sur les importations de pétrole, sont au cœur de cette pression sur les prix. Le pétrole brut Brent est ainsi tombé sous les 76 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate a chuté en dessous des 72 dollars.
Le principal facteur pesant sur les prix du pétrole est la faiblesse persistante de la demande mondiale, exacerbée par le ralentissement économique en Chine. Les importations de pétrole chinoises montrent des signes inquiétants de faiblesse, alimentant les préoccupations quant à la vigueur de la demande pour l’or noir. En tant que plus grand importateur de pétrole au monde, la Chine joue un rôle crucial dans la fixation des prix mondiaux. Le ralentissement économique chinois et ses impacts négatifs sur les importations pétrolières sont donc des éléments déterminants dans la pression baissière sur les prix.
Les spéculations concernant un possible retour en arrière de l’OPEP+ sur ses engagements de réduction de production contribuent également à la baisse des prix. Alors que l’OPEP+ avait annoncé des réductions de production pour soutenir les prix, certains analystes estiment que la pression à la baisse pourrait pousser l’organisation à réévaluer ses stratégies de production. Selon ING, il devient de plus en plus probable que l’OPEP+ abandonne ses projets d’augmentation progressive de l’offre à partir d’octobre, ce qui pourrait exercer une pression supplémentaire sur les prix.
Malgré ces tendances négatives, les risques géopolitiques et les perturbations potentielles, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, continuent d’offrir un soutien limité aux prix du pétrole. Les incertitudes géopolitiques, telles que le conflit israélo-palestinien, et les conditions météorologiques défavorables, telles que les ouragans, pourraient entraîner des interruptions de production, offrant ainsi un certain soutien aux prix.
Certains analystes, comme ceux de Citi, suggèrent que les conditions actuelles pourraient présenter des opportunités d’achat autour de 75 dollars le baril, avec une prévision de rebond potentiel vers 80 dollars si les perturbations météorologiques et les tensions géopolitiques se matérialisent. Néanmoins, la tendance globale reste préoccupante, et les prix du pétrole sont fortement influencés par les fluctuations de la demande et les politiques de production de l’OPEP+.