L’Algérie a récemment décidé de ne pas rejoindre le groupe BRICS, malgré son adhésion à la Nouvelle Banque de Développement (NDB) du bloc. Cette décision s’explique par plusieurs facteurs liés aux désaccords politiques et aux critères d’adhésion du groupe.
Le groupe BRICS, qui regroupe actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a récemment élargi ses membres en intégrant l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Éthiopie. Ce bloc se positionne comme une alternative au G7, visant à contester l’ordre économique mondial dominé par les grandes puissances et les institutions financières telles que le FMI et la Banque mondiale. L’Algérie, qui espérait rejoindre cette coalition, a finalement décidé de clore ce chapitre.
Les autorités algériennes ont critiqué les critères d’adhésion des BRICS, soulignant leur manque de clarté et leur application inégale. Il a été suggéré que certains pays ont été admis sans répondre aux exigences économiques et stratégiques établies. Ce sentiment a été renforcé par le refus d’adhésion de l’Algérie, qui avait pourtant reçu le soutien de plusieurs membres influents lors de la dernière réunion de Johannesburg en août 2023.
L’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, a affirmé vouloir se concentrer sur sa propre agenda politique et économique, sans être entravée par les incertitudes du groupe BRICS. Après avoir été déçue par le processus d’adhésion, l’Algérie semble vouloir réorienter ses efforts vers d’autres partenariats économiques qui s’alignent mieux avec ses ambitions nationales, notamment en matière de digitalisation et d’inclusion financière.
Malgré cette décision, l’Algérie continue d’aspirer à un monde multipolaire. Elle maintient ses liens avec la NDB, qui lui permettra de financer des projets de développement tout en évitant les contraintes politiques des BRICS. Le pays cherche ainsi à renforcer sa présence sur la scène internationale à travers d’autres forums, tels que le Conseil de sécurité de l’ONU et le Mouvement des non-alignés.
En conclusion, l’Algérie choisit de se distancier des BRICS en raison de désaccords politiques fondamentaux et d’un désir de préserver son autonomie dans la recherche de partenariats économiques. Cette décision marque un tournant dans la stratégie algérienne de développement et souligne l’importance d’une approche claire et cohérente face aux défis contemporains sur la scène internationale.