L’Algérie, sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, envisage d’investir 1,5 milliard de dollars dans la Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS. Ce projet, annoncé lors de la récente réunion de la NBD au Cap, constitue une étape marquante dans la volonté d’Alger de renforcer son influence sur la scène économique internationale. Cependant, cette initiative soulève de nombreuses interrogations quant à sa pertinence, notamment dans un contexte où le président Tebboune a souligné que certains membres de l’alliance entravent l’intégration de l’Algérie. Cette démarche pourrait-elle réellement être perçue comme un simple gaspillage financier ?
Cet investissement de 1,5 milliard de dollars pourrait potentiellement offrir à l’Algérie l’accès à des financements essentiels pour ses projets d’infrastructure et de développement durable. Toutefois, dans un pays dont l’économie est encore largement dépendante des hydrocarbures, la question de la viabilité de cet engagement se pose avec acuité. La capacité de l’Algérie à bénéficier de cet investissement pourrait être sérieusement compromise par des dynamiques internes au sein des BRICS et par des relations tendues avec certains membres influents du bloc.
Le président Tebboune a reconnu que l’intégration de l’Algérie à la NBD était entravée par les réticences de certains pays membres. Cela soulève des doutes sur la capacité d’Alger à réaliser les bénéfices escomptés de cet investissement. Les luttes d’influence et les rivalités internes au sein des BRICS pourraient également nuire à la position algérienne, remettant en question l’impact réel de cet engagement sur le développement économique du pays.
Bien qu’il ait reconnu qu’il ne pourrait pas enrichir tous les Algériens, il s’est engagé à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens afin de préserver leur dignité et de réduire la pauvreté.
« Nous travaillons à l’autosuffisance en produits alimentaires de base tels que le blé et l’orge », a-t-il ajouté, affirmant que l’Algérie vise à atteindre 80 % d’autosuffisance dans la production de blé d’ici 2024.
Tebboune a également indiqué que l’Algérie prévoit d’établir des zones franches avec ses pays voisins afin de mettre fin à la contrebande qui nuit à l’économie nationale. Des zones franches ont déjà été établies avec la Mauritanie, et d’autres le seront prochainement avec le Niger, la Tunisie et la Libye.
Au-delà des simples enjeux financiers, cet engagement de 1,5 milliard de dollars doit être envisagé dans le cadre d’une stratégie globale de diversification économique. Alors que l’Algérie tente de réduire sa dépendance aux hydrocarbures, il est impératif d’évaluer si cet investissement dans la NBD constitue réellement une avenue prometteuse ou s’il représente un risque de gaspillage de ressources.
En résumé, l’investissement de l’Algérie dans la NBD des BRICS, bien qu’ambitieux, est entouré de doutes quant à sa pertinence et à sa viabilité. La question demeure : cette démarche est-elle un acte stratégique éclairé ou un simple gaspillage financier ?