Les prix du pétrole connaissent une nouvelle flambée, alimentée par l’intensification des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Bien que freinée par des préoccupations liées à la demande chinoise et à l’incertitude économique mondiale, cette hausse met en lumière les répercussions des crises géopolitiques sur les marchés énergétiques.
Dimanche, la Russie a lancé sa plus grande attaque aérienne contre l’Ukraine depuis plusieurs mois, causant des dégâts majeurs aux infrastructures énergétiques ukrainiennes. Parallèlement, les États-Unis ont pris une décision stratégique majeure en autorisant l’Ukraine à utiliser des armes américaines pour cibler des sites en territoire russe. Ce tournant dans la politique américaine intensifie les craintes d’un conflit prolongé et complexe.
Du côté russe, le Kremlin a mis en garde contre une escalade supplémentaire, tout en soulignant les risques pour ses exportations pétrolières, qui ont jusqu’ici résisté malgré les sanctions. Si des infrastructures clés venaient à être visées, une pression supplémentaire sur l’approvisionnement mondial pourrait exacerber la volatilité des prix.
Malgré ces tensions, l’augmentation des prix reste mesurée. Le Brent a enregistré une hausse de 0,4 %, atteignant 71,33 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate a progressé de 0,3 %, à 67,20 dollars le baril. Ce mouvement limité reflète les inquiétudes liées à la demande mondiale, particulièrement en Chine.
Le ralentissement de la croissance économique chinoise se traduit par une baisse de 4,6 % de la production des raffineries en octobre, comparée à l’année précédente. Ce signal, conjugué à un fléchissement de la production industrielle, limite les perspectives de consommation énergétique dans le plus grand importateur mondial de pétrole.
Bien que les exportations pétrolières russes aient jusqu’ici été épargnées par les perturbations majeures, les tensions actuelles pourraient inverser cette dynamique. Plusieurs raffineries russes ont déjà réduit leur production ou cessé leurs opérations. Ces difficultés découlent de :
Les marchés pétroliers sont également influencés par les décisions monétaires globales, notamment celles de la Réserve fédérale américaine. Les incertitudes concernant l’évolution des taux d’intérêt et les éventuelles réductions des taux pèsent sur les anticipations des investisseurs, augmentant l’instabilité sur les marchés financiers.
Aux États-Unis, la réduction du nombre de plateformes pétrolières et gazières à 478 unités illustre le ralentissement de l’activité dans le secteur, accentuant les contraintes sur l’offre.