Les prix du pétrole sont restés globalement stables ce mardi, portés par un équilibre entre la reprise partielle de la production norvégienne et l’intensification des tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine.
Le champ pétrolier Johan Sverdrup, le plus grand d’Europe occidentale, a annoncé la reprise de sa production après une panne électrique majeure. Cette reprise a contribué à limiter les fluctuations des cours du pétrole, malgré une hausse de 3 % observée en début de semaine suite à l’interruption initiale.
L’utilisation par l’Ukraine de missiles américains longue portée ATACMS pour des frappes sur le territoire russe marque une nouvelle escalade dans le conflit. Moscou a qualifié ces actions de provocation majeure, tandis que le président Vladimir Poutine a abaissé le seuil de recours à des frappes nucléaires.
Ces tensions ravivent les craintes de perturbations sur le marché de l’énergie, un facteur déterminant pour les investisseurs.
Le Brent a clôturé à 73,31 dollars, en légère hausse d’un cent, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a enregistré une progression de 23 cents, atteignant 69,39 dollars le baril.
Les analystes pointent également une augmentation des importations chinoises de pétrole brut, potentiellement à des niveaux records en novembre. Cette reprise des achats intervient après plusieurs mois de faiblesse, pesant sur la demande mondiale et entraînant une chute des prix de 20 % depuis leur pic d’avril.
Outre la reprise norvégienne, la proposition de l’Iran de cesser d’accroître ses stocks d’uranium enrichi et l’augmentation des stocks américains de pétrole brut (+4,75 millions de barils) ont contribué à contenir les gains.
Alors que les tensions géopolitiques restent au premier plan, le marché pétrolier continue de jongler entre les risques de perturbations d’approvisionnement et les signaux d’une reprise économique mondiale. Le rôle croissant de la Chine et l’évolution du conflit en Ukraine seront décisifs pour l’orientation des prix dans les semaines à venir.