Après une hausse spectaculaire de 6 % la semaine dernière, le prix du pétrole a enregistré une légère baisse lundi sur les marchés asiatiques. Toutefois, les tensions géopolitiques persistantes, notamment entre les puissances occidentales et la Russie, maintiennent les cours proches de leurs niveaux les plus élevés des deux dernières semaines.
Le Brent a reculé de 26 cents (-0,35 %), atteignant 74,91 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a baissé de 27 cents (-0,38 %), s’établissant à 70,97 dollars le baril. Malgré ce repli, les deux indices restent influencés par les craintes autour de l’approvisionnement liées à l’intensification du conflit russo-ukrainien.
La semaine précédente, ces indices avaient enregistré leurs meilleures performances hebdomadaires depuis septembre, atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis le 7 novembre.
Les tensions accrues entre la Russie et l’Ukraine continuent de jouer un rôle central dans la volatilité des prix. Selon Yip Jun Rong, stratège chez IJ, les marchés surveillent les développements géopolitiques ainsi que les décisions attendues de la Réserve fédérale américaine concernant la politique monétaire.
De son côté, Priyanka Sachdeva, analyste chez Philip Nova, souligne que les marchés redoutent non seulement les dommages aux infrastructures pétrolières, mais aussi une éventuelle escalade du conflit impliquant davantage de nations.
La demande croissante de pétrole en Asie, en particulier en Chine et en Inde, offre un soutien aux prix. En novembre, les importations de pétrole en Chine ont progressé, stimulées par des prix plus bas. En Inde, troisième importateur mondial, la production des raffineries a augmenté de 3 % en octobre pour atteindre 5,04 millions de barils par jour.
Les traders attendent avec attention la publication mercredi des données sur les dépenses de consommation personnelle aux États-Unis, un indicateur clé susceptible d’orienter la réunion de la Réserve fédérale en décembre.
En parallèle, les analystes s’accordent à dire que les tensions géopolitiques devraient continuer de soutenir les cours du Brent dans une fourchette de 70 à 80 dollars d’ici la fin de l’année, surtout dans un contexte de conflit prolongé entre la Russie et l’Ukraine.