À l’approche des vacances de fin d’année, les prix du pétrole ont connu une hausse notable sur les marchés internationaux, après une légère correction lors de la séance précédente. Le prix du pétrole brut Brent a ainsi progressé de 1,3 %, atteignant 73,58 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a enregistré une hausse de 1,2 %, à 70,10 dollars le baril. Cette hausse est survenue dans un contexte marqué par un ralentissement des échanges commerciaux, à la veille des fêtes de Noël et de Hanoukka.
Les analystes du cabinet FGE ont souligné que cette augmentation pourrait être de courte durée, les prix restant probablement stables à court terme en raison de la réduction de l’activité sur les marchés financiers pendant les vacances. La plupart des acteurs du marché semblent en retrait, attendant des éclaircissements sur l’équilibre de l’offre et de la demande en pétrole pour 2024 et 2025. Toutefois, certains experts estiment que la situation pourrait évoluer positivement à moyen terme, notamment grâce à la politique budgétaire de certains pays.
L’une des raisons soutenant cette hausse est l’augmentation de la demande mondiale de pétrole, portée par plusieurs facteurs. Aux États-Unis, par exemple, les commandes de biens d’équipement manufacturés ont progressé en novembre, soutenues par une demande élevée en machines, tandis que les ventes de logements neufs ont également augmenté, signalant la solidité de l’économie américaine. Ces éléments renforcent la demande de pétrole, contribuant à l’augmentation des prix.
En parallèle, le plan de relance budgétaire de la Chine, le plus grand importateur mondial de pétrole, devrait également jouer un rôle clé. Pékin a annoncé une émission de bons du Trésor spéciaux d’une valeur de 3 trillions de yuans (411 milliards de dollars) pour stimuler l’économie chinoise. Cette mesure devrait renforcer la demande de pétrole et soutenir les prix à court terme, avec des analystes prévoyant un soutien pour le WTI autour de 67 dollars le baril.
De plus, les stocks de pétrole aux États-Unis continuent de se réduire, avec une baisse de 3,2 millions de barils de pétrole brut et de 2,5 millions de barils de distillats, selon les données de l’American Petroleum Institute. Bien que les stocks d’essence aient augmenté de 3,9 millions de barils, cette réduction des réserves constitue un signe supplémentaire de resserrement de l’offre, contribuant à la hausse des prix.
Dans les mois à venir, les investisseurs et analystes se concentreront sur les tendances de la demande, notamment les données économiques des États-Unis et de la Chine, ainsi que sur l’évolution des stocks de pétrole. Ces éléments détermineront probablement la direction des prix du pétrole en 2024.