À l’approche de la fin de l’année, les prix du pétrole brut enregistrent une légère hausse, alimentée par un mélange de facteurs économiques et géopolitiques. Le Brent se négocie à environ 74,43 dollars le baril, tandis que le WTI atteint 71,18 dollars, reflétant un regain d’optimisme prudent sur les marchés pétroliers.
Parmi les facteurs économiques, une chute plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis a contribué à soutenir les cours. Cette baisse s’explique par une intensification des activités des raffineries et une demande accrue de carburants en période de fêtes. Par ailleurs, les perspectives économiques en Chine jouent un rôle central dans cette dynamique. Les autorités chinoises ont annoncé des mesures de relance ambitieuses, notamment l’émission de bons du Trésor spéciaux d’une valeur record de 3 000 milliards de yuans (411 milliards de dollars), afin de stimuler la croissance en 2025. Ces initiatives sont de bon augure pour une augmentation de la demande de pétrole, la Chine étant le plus grand importateur mondial.
Dans le même temps, la Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour la Chine en 2024 et 2025. Toutefois, des défis subsistent, notamment une confiance modérée des consommateurs et des problèmes persistants dans le secteur immobilier, qui pourraient limiter l’ampleur de cette reprise.
Sur le plan géopolitique, les menaces croissantes d’une éventuelle implication des Houthis dans des attaques contre l’Arabie saoudite augmentent les risques de perturbations de l’offre pétrolière au Moyen-Orient. En Europe, l’incertitude concernant le transit du gaz russe via l’Ukraine a renforcé la dépendance au gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui pourrait indirectement influencer les marchés pétroliers.
En ce qui concerne les tendances du marché, la consommation mondiale de pétrole a atteint des niveaux record en 2024, malgré une demande chinoise légèrement inférieure aux attentes. Cette robustesse reflète la vigueur de la demande énergétique mondiale, soutenue par des politiques monétaires accommodantes aux États-Unis et dans d’autres régions, qui favorisent la consommation.
Les marchés pétroliers terminent ainsi l’année dans une relative stabilité, tout en restant focalisés sur les indicateurs économiques clés attendus cette semaine, tels que le PMI manufacturier chinois et l’indice ISM américain. Ces données seront déterminantes pour évaluer les perspectives de croissance et orienter les cours en 2025.
Malgré les incertitudes persistantes, les investisseurs demeurent optimistes quant à une reprise de la demande mondiale, soutenue par des mesures de relance économique et une amélioration progressive des principales économies consommatrices de pétrole. L’année 2024 marque ainsi une période de résilience pour le marché énergétique, malgré les tensions géopolitiques et les pressions économiques globales.