Après avoir atteint son plus haut niveau en deux mois, le pétrole poursuit son ascension sur le marché asiatique. Vendredi, les investisseurs se sont montrés optimistes quant à un renforcement des politiques de soutien économique par les gouvernements mondiaux.
Le Brent a enregistré une hausse de 22 cents (+0,3 %), atteignant 76,15 $ le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) progressait de 25 cents (+0,3 %), à 73,38 $ le baril. Alors que les traders reviennent de vacances et que les volumes échangés augmentent, ces deux indices affichent leur deuxième semaine consécutive de gains.
Cependant, l’économie mondiale reste sous tension. L’activité manufacturière en Asie, en Europe et aux États-Unis a terminé l’année 2024 sur une note mitigée, en partie à cause des incertitudes liées au retour de Donald Trump à la présidence américaine et à la reprise économique fragile de la Chine .
Malgré tout, les analystes de Capital Economics peuvent poursuivre des politiques monétaires accommodantes dans la région asiatique, compte tenu d’une inflation faible et d’une croissance inégale. Parallèlement, les investisseurs misent sur une première baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine en 2025 pour soutenir l’économie. En Chine, le président Xi Jinping a annoncé des mesures budgétaires pour stimuler la croissance, suscitant l’espoir d’une augmentation de la demande de pétrole dans les mois à venir.
Les prix du pétrole saoudien sont également très attendus. Suite à la hausse des indices de prix au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite pourrait relever ses tarifs pour les acheteurs asiatiques en février, marquant une première augmentation en trois mois.
Aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, les réserves de brut ont diminué de 1,2 million de barils pour atteindre 415,6 millions de barils. Toutefois, la demande de carburant a chuté à son plus bas niveau en deux ans, malgré une augmentation de la production des raffineries.
Les prévisions météorologiques annonçant une vague de froid aux États-Unis et en Europe pourraient stimuler la demande en diesel pour le chauffage, offrant un soutien supplémentaire aux prix du pétrole.
Enfin, les investisseurs suivent de près l’investiture imminente de Donald Trump et ses potentielles mesures protectionnistes, notamment envers la Chine, qui pourraient influencer la demande mondiale et les prix du pétrole en 2025.
Avec ces nombreux facteurs en jeu, les perspectives pour le marché pétrolier restent incertaines, mais le soutien des gouvernements et les attentes de relance budgétaire offrent des signaux positifs pour l’année à venir.