Les prix du pétrole ont chuté ce mercredi après l’annonce par l’Energy Information Administration (EIA) d’une augmentation de 4,1 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis. Cette hausse s’inscrit dans la continuité d’un précédent accroissement de 8,7 millions de barils la semaine dernière, confirmant ainsi une tendance saisonnière à l’augmentation des réserves.
Avant même la publication des données de l’EIA, les prix du pétrole étaient déjà en recul, influencés par le rapport de l’American Petroleum Institute (API) dévoilé mardi, qui avait fait état d’un lien impressionnant de 9,043 millions de barils dans les stocks de brut. À 10h16 (heure de New York), le Brent et le WTI affichaient respectivement des baisses de plus de 1 %, s’échangeant à 75,93 et 72,15 dollars le baril.
À la suite de la publication de l’EIA, les prix du Brent sont passés à 75,85 dollars le baril et ceux du WTI à 72,08 dollars, confirmant la pression baissière sur le marché.
L’EIA a également signalé une baisse de 3 millions de barils des stocks d’essence, après une hausse de 2,2 millions de barils la semaine précédente. La production d’essence s’est établie à 9,3 millions de barils par jour, en légère hausse par rapport aux 9,2 millions de barils de la semaine précédente.
Les stocks de distillats ont, quant à eux, augmenté de 100 000 barils, alors qu’ils avaient diminué de 5,5 millions de barils la semaine précédente. La production moyenne de distillats a atteint 4,5 millions de barils par jour, en légère baisse par rapport aux 4,6 millions de la semaine précédente. Cependant, les niveaux de stocks de distillats restent 11 % en dessous de la moyenne des cinq dernières années pour cette période.
Sur les quatre dernières semaines, la demande totale de produits pétroliers s’est établie à 20,3 millions de barils par jour, soit une augmentation de 2,8 % par rapport à la même période l’an dernier. La demande en distillats a particulièrement progressé, avec une hausse de 13,6 % sur un an, tandis que celle de l’essence a augmenté de seulement 0,9 %.
La hausse continue des stocks de brut aux États-Unis pourrait prolonger la pression sur les prix du pétrole, d’autant plus que les incertitudes économiques et la politique monétaire américaine influencent également la demande. Les investisseurs surveilleront de près les décisions de l’OPEP+ concernant d’éventuelles réductions de production afin de stabiliser le marché.