La production pétrolière de l’Algérie a connu un recul significatif en janvier 2025, atteignant son niveau le plus bas depuis près de quatre ans. Cette baisse est une conséquence des réductions volontaires décidées par le pays en coordination avec les membres de l’OPEP+ pour stabiliser les prix mondiaux du pétrole. En janvier 2025, la production a chuté de 8 000 barils par jour, passant à 895 000 barils, marquant une baisse notable par rapport aux 903 000 barils par jour enregistrés en décembre 2024.
Depuis mai 2023, l’Algérie applique une réduction volontaire de 48 000 barils par jour dans le cadre d’un accord avec huit autres pays membres de l’OPEP+. Cet effort collectif vise à réduire la production totale de l’OPEP+ de 1,65 million de barils par jour d’ici à la fin de l’année 2026. En janvier 2024, l’Algérie a également pris des mesures supplémentaires en réduisant encore sa production de 51 000 barils par jour, en coordination avec sept autres membres de l’OPEP+. Ces réductions globales ont pour objectif de maintenir un équilibre entre l’offre et la demande sur le marché mondial.
Bien que ces réductions soient conçues pour stabiliser les prix du pétrole, elles ont des conséquences directes sur l’économie algérienne, qui reste fortement dépendante des recettes pétrolières. La production algérienne actuelle est inférieure de 13 000 barils par jour à son quota officiel, fixé à 908 000 barils par jour par les accords de l’OPEP+. De plus, cette baisse se produit dans un contexte où les fluctuations des prix du pétrole et la demande mondiale sont devenues de plus en plus imprévisibles.
L’Algérie étant un exportateur majeur de pétrole, cette réduction de production entraîne une diminution directe de ses recettes fiscales provenant des exportations d’hydrocarbures. Bien que la stratégie de réduction de la production vise à maintenir des prix stables sur le marché mondial, elle soulève des inquiétudes quant à la capacité du pays à financer ses dépenses publiques et ses projets de développement.
Les autorités algériennes se trouvent confrontées à un équilibre difficile : respecter leurs engagements internationaux vis-à-vis de l’OPEP+ tout en préservant les revenus nécessaires au financement de l’économie nationale. Ces réductions volontaires de la production peuvent également affecter les investissements dans le secteur pétrolier, à un moment où la diversification économique reste une priorité pour l’Algérie.
L’une des solutions à long terme pour l’Algérie réside dans la diversification de son économie. Le pays doit impérativement réduire sa dépendance au secteur pétrolier, en encourageant le développement d’autres secteurs comme l’agriculture, le tourisme, et les énergies renouvelables. Cette diversification pourrait rendre l’économie algérienne plus résiliente aux fluctuations du marché mondial du pétrole, tout en offrant de nouvelles sources de revenus.
La baisse de la production pétrolière de l’Algérie a des répercussions importantes sur son économie. Bien que ces mesures soient prises dans un cadre de stabilité mondiale, le pays doit s’adapter à un environnement énergétique en pleine mutation tout en poursuivant ses efforts pour diversifier son économie et réduire sa vulnérabilité face aux fluctuations des prix des matières premières.