Après deux jours de lutte acharnée contre les flammes, les pompiers israéliens sont parvenus, jeudi soir, à maîtriser les importants feux de forêt qui ont ravagé les abords de Jérusalem. L’incendie, qui avait entraîné l’évacuation de plusieurs localités et la fermeture temporaire de l’autoroute reliant Tel-Aviv à la capitale, est désormais sous contrôle, selon un communiqué officiel du service national de lutte contre les incendies et de secours.
« Le feu principal est désormais maîtrisé », a déclaré le service dans la soirée de jeudi, marquant un tournant après 48 heures de mobilisation intense.
Les autorités ont rouvert la route principale entre Tel-Aviv et Jérusalem et permis aux habitants évacués de regagner leurs domiciles, aussi bien en Israël que dans les territoires occupés de Cisjordanie. Bien que la menace immédiate ait été écartée, la vigilance reste de mise : les vents restent forts et la sécheresse ambiante continue de favoriser de potentielles reprises de feu.
Les causes précises des incendies n’ont pas encore été confirmées, mais les autorités israéliennes n’écartent pas l’hypothèse d’une origine criminelle. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé que 18 personnes avaient été arrêtées pour soupçons d’incendie volontaire, dont une prise en flagrant délit. Toutefois, la police israélienne a indiqué de son côté que seulement trois individus étaient actuellement en détention pour ces faits.
Un jeune homme de 19 ans, originaire d’un quartier palestinien de Jérusalem-Est, a également été arrêté pour avoir publié des messages de soutien aux incendies sur les réseaux sociaux, ont précisé les forces de l’ordre.
Alors que des avions bombardiers d’eau venus de Croatie, Italie et Chypre étaient attendus jeudi pour soutenir les équipes locales, la Palestinian Authority a également proposé son aide. Mais selon la porte-parole des pompiers israéliens, Tal Volvovitch, cette offre n’aurait pas été retenue. Un contraste notable avec 2021, où des pompiers palestiniens avaient activement participé à la lutte contre un incendie similaire.
Ce refus s’inscrit dans un contexte politique tendu. Le gouvernement israélien actuel, marqué par sa ligne dure, entretient des relations glaciales avec l’Autorité palestinienne malgré une coopération sécuritaire toujours en place en Cisjordanie.
En réponse à la crise, les autorités israéliennes ont interdit l’allumage de feux en plein air jusqu’au 7 mai, à l’exception des zones désignées pour les barbecues, alors que le pays s’apprête à célébrer sa fête de l’indépendance. Cette mesure vise à éviter toute récidive alors que les conditions météorologiques restent défavorables.