Les États-Unis offre une récompense de Dix millions de dollars à quiconque offre des informations pour capturer le nouveau « calife »
Les États-Unis ont inscrit le « calife » de l’état islamique (EI) sur sa liste noire et ont doublé la récompense de la prime pour la capture du nouveau chef de la milice djihadiste de l’État islamique (EI) Amir Mohammed Abdul Rahman al-Mawlipour sa tête, une récompense de dix millions de dollars (environ neuf millions d’euros), comme l’a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo.
Le secrétaire d’État Mike Pompeo a rappelé que « Al Mawli a été nommé nouveau chef du groupe en octobre après l’opération qui a mis fin à Abu Baker Al Baghdadi » et a publié sa désignation de « terroriste mondial » la même semaine où il marque le premier anniversaire de la défaite militaire du califat.
L’IS est venu gouverner sur un territoire équivalent au Royaume-Uni, qui s’est étendu entre la Syrie et l’Irak pendant quatre ans et huit mois. Les islamistes sont passés du contrôle de grandes villes comme Raqqa ou Mossoul à leur encerclement sur une petite bande de terre à côté de l’Euphrate à Baghouz, une ville syrienne située à la frontière qui est devenue le dernier point sous contrôle de l’EI. Après deux mois de combats, les Forces démocratiques syriennes (SDS), une milice dirigée par les Kurdes et la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont proclamé leur victoire, et les Kurdes ont remplacé la bannière jihadiste noire par leur drapeau jaune.
Le SDS est aux commandes et l’un de leurs porte-parole a confirmé à ce média que « les cellules de l’EI sont toujours actives dans les villes voisines comme Al Shaafa ou Al Sousa et commettent des attaques quotidiennes ». De l’avis de ce membre de la milice kurde, les djihadistes « cherchent à se venger », notamment depuis la mort d’Al Baghdadi.
« Un an après la bataille de Baghouz, après la défaite du territoire physique sous contrôle de l’EI, nos alliés en Syrie et en Irak appliquent une stratégie de pression constante sur les restes du groupe pour empêcher sa réapparition », a déclaré la coalition internationale dans un communiqué à l’occasion de l’anniversaire au cours duquel il a annoncé le repositionnement de ses troupes. Comme en Afghanistan, les États-Unis retirent leurs forces, mais restent déterminés à collaborer « jusqu’à la défaite finale » des djihadistes, quoique à distance, car ils restent « une menace ».
Un des héritages du « califat » non résolu est les milliers de prisonniers que les Kurdes ont faits et qui restent sur leur territoire dans des limbes légaux. Des milliers de combattants de plus de 50 pays sont entassés dans des prisons kurdes et leurs familles sont enfermées dans des camps comme Al Hol, où vivent 68 000 personnes. Les pays d’origine ne semblent pas disposés à les accepter malgré les menaces de Donald Trump.