L’Union européenne a lancé un plan de dépenses de 300 millions d’euros (355 millions de dollars) pour réinstaller environ 30 000 réfugiés à l’intérieur du bloc afin d’éviter une crise migratoire suite au retrait des troupes américaines d’Afghanistan.
La Commission européenne, l’organe exécutif du bloc, a fait la proposition aux ambassadeurs de l’UE lors d’une réunion le 26 août sur l’Afghanistan, selon une note diplomatique. La commission a ajouté que des fonds supplémentaires pourraient être mis à disposition.
Un porte-parole de l’UE a déclaré que le financement ne se limitait pas aux réfugiés afghans, mais la commissaire aux affaires intérieures de l’UE, Ylva Johansson, a déclaré mardi qu’elle prévoyait de convoquer un forum de réinstallation de haut niveau ce mois-ci pour traiter de la situation afghane. Des engagements de réinstallation spécifiques devraient être pris par les gouvernements de l’UE à titre individuel.
L’UE est impatiente d’éviter une répétition de la crise des réfugiés de 2015 causée par la guerre en Syrie, lorsque plus d’un million de migrants sont entrés dans le bloc. L’UE se concentrera sur l’aide au développement, y compris le soutien aux réfugiés dans les voisins de l’Afghanistan comme le Pakistan et le Tadjikistan pour empêcher les flux migratoires d’atteindre l’UE, selon la note.
« L’UE s’engagera et renforcera son soutien aux pays tiers, en particulier les pays voisins et de transit, accueillant un grand nombre de migrants et de réfugiés », selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence mardi des ministres de l’intérieur de l’UE à Bruxelles. « L’UE coopérera également avec ces pays pour empêcher la migration illégale en provenance de la région. »
L’UE a actuellement suspendu l’aide au développement à l’Afghanistan à la suite de la prise de contrôle du pays par les talibans, mais a prévu environ 1 milliard d’euros dans le cadre de son budget actuel, selon la note.
Ces fonds seraient conditionnés à un certain nombre de facteurs, notamment l’autorisation de passages sûrs, le respect des droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme et la création d’un gouvernement inclusif, selon la note.