Le rêve était grand, l’élan populaire fort, mais la déception n’en est que plus amère. L’Algérie, hôte de la première édition des Jeux Africains Scolaires, espérait couronner son tournoi en beauté avec un titre à domicile. Mais lundi soir à Annaba, dans un stade El Akid Chabou, les jeunes Fennecs U17 ont vu la médaille d’or leur glisser entre les doigts, battus par la Côte d’Ivoire aux tirs au but (0-0, 3-5), après une finale crispée et stérile..
Malgré quelques éclairs de domination, les jeunes Fennecs, dirigés par Amine Ghimouz, n’ont jamais su concrétiser leurs occasions ni briser la solide défense ivoirienne. Et lorsque la cruelle épreuve des tirs au but est arrivée, les Algériens ont une nouvelle fois vacillé, trahis par leur fébrilité là où les Éléphants ont affiché une sérénité remarquable.
Mais au-delà de la simple issue sportive, c’est tout un système qui vacille. Car si la ferveur du public était indéniable, l’événement a souffert de nombreuses failles logistiques ? tribunes vétustes, organisation brouillonne, retransmissions chaotiques. L’ambition d’ériger ces Jeux en vitrine du sport scolaire africain s’est heurtée à la réalité d’un appareil organisationnel et sportif encore défaillant.
Si la passion du public était palpable, l’événement a souffert de nombreuses lacunes logistiques ?tribunes vétustes, retransmission médiatique chaotique
L’Algérie, qui voulait faire de ces Jeux une vitrine du sport scolaire africain, a peiné à convaincre. L’enthousiasme populaire n’a pas suffi à masquer les ratés d’un système scolaire sportif encore en friche, manquant d’infrastructures pérennes et d’une vraie stratégie de formation.
L’or était à portée de main, mais c’est une réalité bien plus brute que les jeunes Fennecs et leur public ont dû embrasser, celle d’un pays hôte encore incapable de transformer ses promesses sportives en véritables réussites en réussites tangibles et durables.