Le parti d’extrême droite néerlandais PVV, dirigé par le leader anti-islamiste et eurosceptique Geert Wilders, a remporté les élections législatives qui se sont déroulées ce mercredi aux Pays-Bas, selon les sondages à la sortie des urnes publiées à la clôture des collèges électoraux en octobre. Le PVV dispose désormais de 35 des 150 sièges du Parlement. Il devance le bloc formé par le social-démocrate PvdA et les Verts GroenLinks, dirigé par l’ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, qui obtiendrait 26 sièges. En revanche, le libéral de droite VVD, dirigé par le turco-néerlandais Dilan Yesilgöz et dont le Premier ministre par intérim est Mark Rutte, subirait un revers électoral en se rétrouvant avec 23 sièges.
Au total, 1 128 candidats, dont 36% de femmes, issues de 26 partis politiques, ont participé à ces élections législatives, convoquées peu après la chute du quatrième gouvernement consécutif de Rutte en juillet dernier, à la suite d’une crise politique interne sur la question migratrice.
Les différents dirigeants politiques ont mené leur campagne jusqu’à mardi, ciblant les électeurs indécis, après un revirement de dernière minute dans les sondages publiés hier. Ces sondages ont égalisé la droite et un bloc de gauche, révélant ainsi une menace réelle de l’extrême droite à quelques heures de l’ouverture du examen. Ce scénario s’est finalement consolidé. Le changement le plus significatif au cours de la semaine dernière a été la montée soudaine de Geert Wilders dans les sondages, après avoir déclaré que sa priorité n’était plus d’éviter ce qu’il appelle « « l’islamisation » des Pays-Bas, car les Néerlandais « ont des problèmes plus importants » maintenant, dans un clin d’œil de Yesilgöz, qui ne l’a pas exclu comme partenaire