Un puissant tremblement de terre d’une magnitude de 7,7 a frappé le centre du Myanmar ce vendredi à 13h20 heure locale, laissant dans son sillage des destructions massives et un lourd bilan humain. L’épicentre du séisme était situé près de la ville de Mandalay, dans le centre du pays, à une profondeur de seulement 10 km, ce qui a amplifié l’impact dévastateur. Des bâtiments se sont effondrés, des ponts ont été détruits, et des infrastructures vitales telles que des barrages ont été endommagées. Selon les médias d’État birmans, au moins 144 personnes ont perdu la vie et 732 ont été blessées, un chiffre qui pourrait augmenter au fur et à mesure que les équipes de secours parviennent à atteindre les zones sinistrées.
Les autorités birmanes, sous la direction de la junte militaire, ont rapidement déclaré l’état d’urgence dans plusieurs régions affectées, notamment Mandalay, Pyinmanar et Naypyidaw. Min Aung Hlaing, le chef de la junte, a lancé un appel rare à l’aide internationale pour soutenir les efforts de secours, un geste inhabituel pour un régime connu pour sa fermeture aux aides étrangères.
Le tremblement de terre a également eu des répercussions en Thaïlande, où des secousses ont été ressenties à Bangkok, la capitale. L’un des événements les plus dramatiques a été l’effondrement d’un gratte-ciel en construction, qui a fait huit morts et laissé de nombreuses personnes piégées sous les décombres. Les sauveteurs, utilisant des drones et des chiens, poursuivent leur mission de recherche des survivants parmi les 90 personnes toujours disparues sur le site. Le gouvernement thaïlandais a déclaré l’état d’urgence à Bangkok, et la mairie a désigné la capitale comme zone sinistrée.
Le Premier ministre thaïlandais, Paetongtarn Shinawatra, a ordonné la mise en place d’un centre de commandement pour coordonner les opérations de secours et évaluer l’étendue des dégâts. Des témoignages recueillis sur place décrivent une situation chaotique, avec des habitants paniqués fuyant les bâtiments et des secousses qui ont secoué des zones de la ville, provoquant des fissures dans les routes et des dégâts considérables dans plusieurs immeubles.
Les réactions internationales se sont rapidement multipliées face à cette catastrophe. L’Union européenne a exprimé sa solidarité et s’est déclarée prête à fournir une aide humanitaire. Le pape François a également adressé ses prières aux victimes, tout comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a déclenché son système d’urgence et a annoncé l’envoi de fournitures médicales pour traiter les blessés.
Les équipes de secours, composées de personnel local et international, continuent de fouiller les décombres pour retrouver des survivants. Les ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé la junte birmane à permettre un accès humanitaire sans entrave, soulignant l’importance d’une réponse rapide et coordonnée.
Le bilan humain du tremblement de terre continue d’augmenter à mesure que les informations parviennent des zones les plus reculées. À Mandalay, des témoins ont rapporté des scènes de panique, avec des bâtiments de plusieurs étages qui se sont effondrés en un instant. Les secouristes ont retrouvé de nombreux corps sous les débris et l’ampleur des dégâts est encore difficile à évaluer.
Les autorités locales et les organisations internationales s’efforcent de fournir des soins aux blessés et d’offrir un abri aux milliers de personnes qui se retrouvent sans logement. Dans les villes touchées, l’accès aux infrastructures de base est gravement perturbé, et les communications demeurent un défi majeur, notamment en raison des restrictions imposées par la junte sur Internet.