Le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) a annulé la condamnation de Dani Alves pour agression sexuelle, une décision qui suscite des réactions contrastées dans le monde du football et au-delà.
L’ancien international brésilien, initialement condamné à quatre ans et demi de prison en février 2024, avait été reconnu coupable d’une agression sexuelle survenue en décembre 2022 dans une boîte de nuit de Barcelone. Cependant, le TSJC a jugé que les preuves à charge présentaient des « incohérences » et ne respectaient pas les standards requis par la présomption d’innocence.
L’affaire Dani Alves a secoué le monde du sport, mêlant notoriété, justice et débat sociétal. Si la première condamnation avait été perçue comme un signal fort contre les violences sexuelles, l’annulation de cette peine relance les interrogations sur le traitement judiciaire des accusations d’agression impliquant des personnalités publiques.
Le TSJC a notamment remis en question la fiabilité du témoignage de la plaignante, estimant qu’il existait des « lacunes importantes » dans la procédure initiale. Cette décision a entraîné une vague de contestation, notamment parmi les figures politiques espagnoles, dont la vice-présidente Yolanda Díaz, qui a exprimé son soutien à la plaignante et appelé à une justice plus attentive aux droits des femmes.
L’acquittement d’Alves pose une autre question : l’ancien joueur du FC Barcelone, désormais blanchi, pourrait-il envisager un retour dans le monde du football ? À 41 ans, après plus d’un an en détention provisoire, il est peu probable qu’il retrouve un club au plus haut niveau. Cependant, certaines voix évoquent une réhabilitation progressive dans l’univers du sport, que ce soit en tant que consultant ou entraîneur.
Son avocate, Inés Guardiola, a d’ailleurs affirmé que son client était « soulagé » et prêt à tourner la page. Mais pour l’opinion publique et les institutions, cette affaire laissera une empreinte durable, ravivant les débats sur la relation entre justice et célébrité.