Dans un appel solennel en faveur de la paix, les dirigeants français, égyptien et jordanien ont réaffirmé leur position commune sur la situation à Gaza et en Palestine, lors d’un sommet tripartite tenu au Caire le lundi 7 avril 2025. Ce sommet, qui a réuni le président français Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie, a débouché sur une déclaration conjointe appelant à un cessez-le-feu immédiat afin de mettre fin aux souffrances des civils et de garantir un accès humanitaire sans entrave.
Les trois dirigeants ont exprimé leurs préoccupations concernant la détérioration de la situation à Gaza, où les conditions humanitaires continuent de se détériorer. Ils ont insisté sur l’importance de respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu signé le 19 janvier, qui stipule, entre autres, la libération de tous les otages et détenus et la garantie de la sécurité pour tous les civils et travailleurs humanitaires.
« Le droit international et humanitaire impose de protéger les civils et de garantir l’accès humanitaire », ont-ils souligné dans leur déclaration, appelant la communauté internationale à redoubler d’efforts pour permettre une aide humanitaire rapide et efficace aux populations touchées.
Les dirigeants ont également insisté sur la nécessité d’arrêter toutes les mesures unilatérales qui entravent la possibilité de parvenir à une solution politique juste et durable, notamment la question de la sécurité des lieux saints de Jérusalem, dont le statut doit être préservé conformément aux accords historiques.
Un autre point majeur abordé lors de ce sommet a été le rejet unanime du déplacement forcé des Palestiniens et de toute tentative d’annexion des territoires palestiniens. « La gouvernance des territoires palestiniens doit rester exclusivement sous l’égide de l’Autorité nationale palestinienne », ont-ils insisté, appelant à une coordination régionale et internationale pour soutenir cette position.
Les dirigeants ont également réaffirmé leur soutien au Plan de reconstruction de Gaza, adopté lors du sommet arabe du 4 mars et par l’Organisation de la coopération islamique le 7 mars, soulignant que les efforts de reconstruction nécessitent des mécanismes de sécurité et de gouvernance solides.
Ils ont conclu en soulignant l’importance de la conférence internationale sur la reconstruction de Gaza, prévue pour se tenir au Caire, et ont exprimé leur intention de renforcer ces efforts lors de la conférence de juin, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, afin de promouvoir une solution à deux États durable et équitable.