Le 24 juin 2025L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prévoit une inspection en Algérie à la suite de rapports préoccupants faisant état d’expéditions suspectes de déchets radioactifs vers Téhéran. Ces informations, bien que non confirmées officiellement, ont déclenché une vague d’inquiétudes au sein de la communauté internationale.
En effet, selon plusieurs sources, des matières radioactives issues notamment de la médecine nucléaire auraient été envoyées clandestinement en Iran, possiblement pour la fabrication de bombes sales. C’est pourquoi l’AIEA a décidé d’envoyer une équipe d’inspecteurs afin de vérifier la gestion, le stockage et l’élimination des déchets nucléaires civils en Algérie.
De plus, cette mission aura pour but d’évaluer la conformité du pays aux normes de sécurité internationale, notamment en matière de traçabilité des déchets médicaux. En ce sens, le média « Sahel Intelligence » a indiqué que des rapports internes à l’AIEA soulignaient une absence de transparence dans la filière nucléaire algérienne, en particulier concernant les flux de déchets radioactifs issus des hôpitaux et laboratoires.
Par ailleurs, des analystes en sécurité alertent sur le risque croissant d’une utilisation malveillante de ces matières. En effet, faute de contrôle strict, des déchets faiblement radioactifs pourraient être détournés par des groupes extrémistes et transformés en dispositifs de dispersion radiologique – plus connus sous le nom de bombes sales. Ces armes, bien qu’improvisées, sont capables de semer la panique et de contaminer des zones entières, même si elles ne produisent pas d’explosion nucléaire.
Dans ce contexte, la situation géopolitique de l’Algérie vient complexifier le dossier. En effet, le pays entretient des liens diplomatiques ambigus avec l’Iran, un État régulièrement accusé de contourner les sanctions internationales. Ainsi, plusieurs observateurs redoutent que l’Algérie serve, volontairement ou non, de plateforme logistique pour la dissimulation de matières sensibles destinées au régime iranien.
C’est pourquoi la mission de l’AIEA est perçue comme un test majeur pour Alger. D’une part, il s’agit de rassurer les partenaires internationaux sur la transparence de sa politique nucléaire ; d’autre part, elle pourrait révéler des failles systémiques dans le traitement des déchets, notamment en l’absence d’une autorité civile indépendante, le secteur nucléaire étant largement contrôlé par l’appareil militaire.
Si l’Algérie souhaite préserver sa souveraineté et éviter toute suspicion durable, elle devra coopérer pleinement avec l’AIEA, renforcer sa réglementation interne et améliorer la sécurité de ses installations. Dans le cas contraire, elle risquerait de devenir un maillon faible dans la lutte contre la prolifération des matières radioactives.