Lors du récent sommet de l’OTAN tenu à La Haye, les membres européens de l’alliance ont officiellement adopté un objectif historique : porter leurs dépenses de défense à 5 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2035. Cette décision marque l’augmentation la plus significative des ambitions sécuritaires de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide.
Cette montée en puissance des dépenses militaires fait suite à la pression exercée par l’administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, qui avait vivement critiqué certains alliés pour leur insuffisance en matière d’investissement dans la défense. Dans ce contexte, les États européens ont accéléré leurs efforts, passant d’un objectif initial de 2 % du PIB à un nouveau cap beaucoup plus ambitieux.
Dans une déclaration commune, les pays membres se sont engagés à consacrer au minimum 3,5 % de leur PIB aux forces armées, tandis que 1,5 % seront alloués à la sécurité et aux infrastructures critiques, notamment dans les domaines cyber et technologique. Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, a qualifié cette avancée de « saut quantique », soulignant la volonté collective de renforcer la sécurité et la résilience du continent face aux menaces actuelles.
Malgré cette avancée, le sommet a été marqué par des tensions diplomatiques. Quelques heures avant l’annonce, Donald Trump avait semé le doute sur l’engagement des États-Unis en cas d’attaque contre un allié, en répondant à une question sur l’article 5 du traité fondateur : « Cela dépend de votre définition. » Ces propos ont inquiété plusieurs partenaires européens, rappelant les défis persistants au sein de l’alliance.