Le 12 juillet 2025, le président américain Donald Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 30 % sur plusieurs biens importés en provenance de l’Union européenne (UE), une mesure devant entrer en vigueur dès le 1er août. Cette décision unilatérale a immédiatement provoqué une vive réaction de l’UE, notamment de la France et de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Emmanuel Macron s’est rapidement positionné en porte-voix de la contestation européenne. Sur le réseau social X, le président français a fermement condamné cette mesure, rappelant qu’elle avait été prise malgré une proposition constructive et sérieuse émanant de la Commission européenne, fruit de longues semaines de négociations intensives. « La France soutient pleinement ces efforts et appelle à une intensification des discussions pour parvenir à un accord acceptable pour les deux parties avant le 1er mai », a-t-il insisté, soulignant l’importance de ce délai pour éviter une escalade du conflit commercial.
Dans un communiqué, Macron a mis en avant le respect mutuel entre partenaires commerciaux, rappelant que l’UE et les États-Unis partagent des intérêts économiques profonds et des chaînes de valeur étroitement intégrées. Il a averti que toute guerre commerciale serait préjudiciable à chacun, notamment dans un contexte économique mondial déjà fragile.
De son côté, Ursula von der Leyen a qualifié la décision américaine de « regrettable » et de « coup dur » pour l’économie mondiale. Elle a averti que l’Union européenne était prête à prendre des contre-mesures proportionnées si les États-Unis ne revenaient pas sur leur décision, tout en réaffirmant sa volonté de privilégier le dialogue et la négociation.
Ces droits de douane touchent plusieurs secteurs-clés, notamment l’acier, l’aluminium, et certains produits manufacturés. Ils concernent également d’autres partenaires commerciaux comme le Mexique, le Japon, la Corée du Sud, le Canada et le Brésil. Cette politique protectionniste témoigne d’une stratégie américaine visant à rééquilibrer des échanges jugés défavorables, mais elle fait craindre une montée des tensions commerciales au niveau mondial.
Malgré les tensions, des négociations sont toujours en cours. Ursula von der Leyen a eu un « bon échange » téléphonique avec Donald Trump, et des efforts sont déployés à différents niveaux pour parvenir à un compromis. Toutefois, des divergences subsistent au sein même de l’UE sur la stratégie à adopter face à cette situation délicate.
À l’approche de la date du 1er août, l’UE se prépare à toutes les options, y compris la mise en œuvre de mesures de rétorsion. La suite des événements dépendra largement des discussions à venir entre Washington et Bruxelles, dans un contexte où pragmatisme et bonne foi seront essentiels pour éviter une guerre commerciale aux conséquences potentiellement désastreuses.