Donald Trump a déclaré lundi qu’il espérait rencontré à nouveau le leader nord-coréen Kim Jong-un, potentiellement dès cette année. Cette annonce intervient lors de la visite du président sud-coréen Lee Jae-myung à la Maison-Blanche, qui n’avait pas débuté sous les meilleurs auspices. Quelques heures avant leur rencontre, Donald Trump avait critiqué Lee Jae-myung, évoquant « une purge ou une révolution » en Corée du Sud, en référence à des raids policiers contre certaines églises. Cependant, après une rencontre de 40 minutes dans le Bureau ovale, le président américain a nuancé ses propos, parlant d’un « malentendu » et d’une rumeur circulant dans le pays.
Sur la question nord-coréenne, Donald Trump a affirmé partager la même approche que son homologue sud-coréen, un dirigeant classé à gauche et favorable au dialogue avec Pyongyang. « Je connais Kim presque mieux que quiconque, hormis sa sœur. À un moment ou un autre, je le verrai et j’attends cela avec impatience », a déclaré le président américain, ajoutant espérer une rencontre cette année. Il a également souligné que la Corée du Nord avait testé moins de missiles depuis son retour à la Maison-Blanche, le 20 janvier.
Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait rencontré Kim Jong-un à trois reprises : à Singapour en juin 2018, à Hanoï en février 2019 et fin juin 2019 sur la ligne de démarcation militaire entre les deux Corées. Ces sommets historiques, bien qu’ayant suscité un certain optimisme, n’avaient pas permis de parvenir à un accord sur le programme nucléaire et balistique nord-coréen.
Depuis, la Corée du Nord s’est rapprochée de la Russie, envoyant des soldats et des armes pour soutenir Moscou dans le conflit en Ukraine. Le régime de Pyongyang reste également en position de refus de discuter le démantèlement de son arsenal nucléaire.
La visite de Lee Jae-myung à Washington a également abordé d’autres sujets sensibles. Le président américain a exprimé son souhait d’obtenir une meilleure compensation pour la présence des 28.500 soldats américains stationnés en Corée du Sud, suggérant que Séoul cède les terrains sur lesquels sont situées les bases militaires américaines — proposition susceptible de provoquer des tensions avec la gauche sud-coréenne.
Donald Trump s’est enfin exprimé sur la question des « femmes de réconfort », évoquant le douloureux passé colonial japonais sur la péninsule coréenne. La visite de Lee Jae-myung au Japon samedi dernier avait notamment réaffirmé l’importance de l’alliance tripartite avec les États-Unis.
Cette nouvelle déclaration de Donald Trump relance les spéculations sur une éventuelle reprise du dialogue direct avec Kim Jong-un, au moment où la péninsule coréenne reste marquée par des tensions militaires et diplomatiques persistantes.