Les marchés pétroliers ont ouvert la semaine en hausse, portés par les craintes de perturbations dans l’approvisionnement mondial à la suite d’une série d’attaques ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes, tandis que les perspectives d’un assouplissement monétaire aux États-Unis renforcent l’optimisme des investisseurs. À l’inverse, le marché de l’or recule légèrement, pénalisé par un dollar plus fort.
En début de séance, le Brent progressait de 0,35 % à 67,97 $ le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,41 % à 63,92 $. Du côté des métaux précieux, l’or au comptant reculait de 0,14 %, à 3 367,25 $ l’once, après avoir touché vendredi son plus haut niveau en deux semaines.en ce moment, le Brent s’échangeait à 67,97 $ le baril, en hausse de 0,35 %, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) progressait de 0,41 % à 63,92 $. L’or au comptant perdait 0,14 %, retombant à 3 367,25 $ l’once, après avoir atteint son plus haut niveau depuis deux semaines.
Dimanche, l’Ukraine a mené une attaque de drone contre des installations russes, endommageant une centrale nucléaire majeure et déclenchant un incendie au terminal pétrolier d’Oust-Luga. La raffinerie de Novosakhtinsk, d’une capacité de 100 000 barils par jour, brûle toujours pour le quatrième jour consécutif.
« Ces frappes réussies sur des infrastructures stratégiques accentuent la pression haussière sur les prix du brut », estime Tony Sycamore, analyste de marché chez IG.
Ces événements interviennent alors que les négociations de paix entre Moscou et Kiev stagnent. Le vice-président américain J.D. Vance a affirmé que la Russie avait fait des « concessions significatives », mais le président Donald Trump menace d’imposer de nouvelles sanctions si aucun progrès n’est enregistré dans les deux semaines à venir.
Les tensions géopolitiques se doublent d’un facteur monétaire majeur, vendredi, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a laissé entendre une probable baisse des taux directeurs dès septembre. Selon l’outil FedWatch du CME Group, les marchés évaluent désormais à 87 % la probabilité d’une réduction de 25 points de base.
Cette perspective d’assouplissement monétaire soutient la demande mondiale en matières premières et offre un soutien supplémentaire au pétrole, malgré la nervosité des marchés.
L’or cède du terrain, malgré les anticipations de baisse des taux, en raison d’un renforcement du billet vert (+0,25 %). Les contrats à terme sur l’or américain se traitent à 3 411,30 $, en baisse de 0,21 %.
Pour Matt Simpson, analyste chez City Index, « l’or pourrait trouver un solide point d’appui autour de 3 350 $, mais une progression durable dépendra de signaux clairs d’un ralentissement économique et d’une inflation sous contrôle ».
La combinaison de tensions géopolitiques, de pressions tarifaires – Washington vient d’annoncer de nouveaux droits de douane de 25 % sur certaines importations indiennes – et des anticipations de politique monétaire créent un contexte de forte volatilité. Les investisseurs surveillent de près les infrastructures énergétiques russes et les décisions de la Fed, deux catalyseurs majeurs pour les marchés mondiaux.