Les États-Unis ont annoncé, le vendredi 29 août 2025, la révocation des visas des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité palestinienne (AP), y compris celui du président Mahmoud Abbas, les empêchant ainsi d’assister à la 80e Assemblée générale des Nations Unies, prévue du 9 au 23 septembre 2025 à New York. Cette décision, qualifiée d’escalade diplomatique majeure, intervient alors que plusieurs États membres de l’ONU, dont la France, s’apprêtent à plaider pour la reconnaissance officielle de l’État palestinien.
Dans un communiqué, le Département d’État américain a justifié cette mesure en déclarant : « Tenir l’OLP et l’Autorité palestinienne responsables de leur manquement à leurs engagements et de la dégradation des perspectives de paix est dans notre intérêt de sécurité nationale. »
Washington reproche à l’AP et à l’OLP plusieurs manquements : le refus de condamner systématiquement le terrorisme, y compris le massacre du 7 octobre ; la promotion de l’incitation au terrorisme dans le système éducatif, en violation de la loi américaine et des engagements de l’OLP ; la tentative de contourner les négociations bilatérales par des campagnes juridiques internationales auprès de la Cour pénale internationale (CPI) et de la Cour internationale de justice (CIJ) ; et enfin, la poursuite d’une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien, démarche accusée d’encourager le Hamas à retenir des otages et de compromettre les négociations de cessez-le-feu à Gaza.
Dans un communiqué, le Département d’État américain a justifié cette mesure en déclarant :
« Tenir l’OLP et l’Autorité palestinienne responsables de leur manquement à leurs engagements et de la dégradation des perspectives de paix est dans notre intérêt de sécurité nationale. »
Washington affirme que ces actions ont fragilisé les initiatives de paix et justifient le refus des visas, invoquant des raisons de sécurité, de terrorisme et de politique étrangère.
La présidence palestinienne a exprimé son « profond regret » et son « étonnement » face à cette décision, la qualifiant de violation grave du droit international et de l’accord de siège entre les États-Unis et l’ONU, qui garantit l’accès des représentants officiels aux réunions de l’organisation.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé un « affront au multilatéralisme » et une tentative de « réduire la voix de la Palestine sur la scène internationale ». Il a appelé le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le Conseil de sécurité à intervenir. L’AP a promis d’explorer « tous les moyens juridiques et politiques » pour garantir la participation de sa délégation à l’Assemblée générale.
L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a indiqué que la délégation évaluait l’impact de cette mesure et y répondrait en conséquence. Malgré l’exemption de visa accordée à la mission palestinienne auprès de l’ONU en vertu de l’accord de siège, la révocation des visas des dirigeants, y compris celui de Mahmoud Abbas, constitue un obstacle majeur.