Gyeongju (Corée du Sud), 29 octobre 2025 — En visite officielle dans le cadre de sa tournée asiatique, le président américain Donald Trump a annoncé la finalisation d’un accord commercial et industriel majeur avec son homologue sud-coréen Lee Jae-myung, lors d’un sommet bilatéral tenu en marge du forum APEC à Gyeongju. Cette ville historique, berceau de la dynastie Silla, a servi de toile de fond à des négociations intenses, couronnées par la déclaration triomphante de Trump : « Nous l’avons fait ! ». Traduction : Séoul paie d’avance.
L’accord prévoit un engagement sud-coréen de 350 milliards de dollars aux États-Unis. En effet, cette somme se divise en deux volets complémentaires, d’une part, 200 milliards en cash immédiat, sous forme de prêts, garanties et capitaux directs, représentant près de 20 % du PIB sud-coréen, ponctionnés pour soutenir l’économie américaine ; d’autre part, 150 milliards alloués à la coopération industrielle, principalement dans la construction navale, secteur où Washington accuse un retard historique. Ainsi, Séoul finance les chantiers, transfère des technologies et forme la main-d’œuvre, tandis que les États-Unis bénéficient des plans stratégiques et du savoir-faire acquis.
En contrepartie, les droits de douane sur les véhicules sud-coréens passent de 25 % à 15 %. Cependant, cette mesure, bien qu’utile pour Hyundai et Kia, reste insuffisante pour compenser l’ampleur de l’investissement. De plus, les incidents récents, comme l’expulsion de 300 ouvriers sud-coréens après une descente dans une usine Hyundai en Géorgie, ont été rapidement oubliés : en somme, Séoul a plié face aux exigences américaines pour sécuriser le marché.
La journée s’est conclue au Musée national de Gyeongju, où Trump a reçu une réplique de la couronne d’or royale de la dynastie Silla, symbole de paix et de prospérité, ainsi que le Grand Ordre de Mugunghwa, plus haute distinction civile sud-coréenne. Selon Séoul, ces gestes incarnent la coexistence harmonieuse et la prospérité partagée, tout en affirmant l’autonomie stratégique de la Corée du Sud.
« C’est un grand honneur. J’aimerais la porter tout de suite », a déclaré Trump, saluant le geste avec son enthousiasme habituel.Le sommet APEC, qui réunit 21 économies représentant plus de la moitié du commerce mondial, a offert à Lee Jae-myung l’occasion de montrer sa fermeté et de prouver que la Corée du Sud n’était plus un vassal. Raté. Ses déclarations — « Une Corée du Sud forte peut défendre ses intérêts » — contrastent avec la réalité : le pays vide ses caisses pour éviter une guerre commerciale. L’Ordre de Mugunghwa remis à Trump semble symboliser un ruban autour d’un chèque de 350 milliards.
Entre la Chine, premier partenaire commercial, et les États-Unis, premier allié militaire, Séoul a choisi : payer pour exister. Dans ce contexte, la rivalité sino-américaine reste vive, et Trump poursuivra sa tournée à Pékin pour négocier avec Xi Jinping un éventuel gel des tarifs réciproques ainsi qu’un assouplissement des restrictions sur les terres rares. Sa méthode reste la même, et son message clair : « Payez, ou je ferme le marché. »

























