Les électeurs néerlandais ont clairement boudé le leader d’extrême droite Geert Wilders au profit du parti centriste D66, dirigé par Rob Jetten, selon les sondages de sortie des urnes publiés mercredi, à l’issue d’élections anticipées suivies de près à travers l’Europe.
Cette victoire historique propulse le D66 à 27 sièges, contre seulement 9 en 2023, tandis que le PVV de Wilders recule à 25 sièges, soit une perte de 12 mandats. Le classement se poursuit avec le VVD à 23 sièges, GroenLinks-PvdA à 20 et le CDA à 19. La marge d’erreur reste de trois sièges, ce qui rend la configuration finale du Parlement encore partiellement incertaine.
Devant ses militants à Leiden, Rob Jetten a salué des millions de Néerlandais ayant « tourné la page de la politique de la négativité et de la haine » pour une vision positive et constructive. Le leader centriste a tendu la main à d’éventuels partenaires de coalition – VVD, CDA et JA21 – tout en adressant ses félicitations à Frans Timmermans pour son rôle à la tête de GroenLinks-PvdA.
De son côté, Geert Wilders a reconnu un résultat « décevant » et admis que son parti avait « peu de chances » d’entrer au gouvernement. Frans Timmermans a annoncé sa démission de la direction de l’alliance de gauche, marquant la fin d’une ère.
Dominée par les thèmes de la migration, de la sécurité nationale et du pouvoir d’achat, la campagne a vu le D66 capitaliser sur un rejet de la polarisation. Les analystes soulignent une accélération fulgurante des centristes ces dernières semaines, portées par un discours pragmatique et pro-européen.
Cette avancée significative du D66 illustre un rejet de la rhétorique d’extrême droite et un tournant vers une politique centriste et constructive, ouvrant la voie à des négociations de coalition cruciales pour la formation du prochain gouvernement néerlandais. Dans un pays confronté à des tensions sociales croissantes, la stabilité de cette future majorité sera scrutée de près, tant à La Haye qu’à Bruxelles.


























