Les forces de l’armée irakienne ont rapporté qu’elles avaient tué 42 membres de l’État islamique au cours d’une opération de deux jours visant à éliminer les cellules terroristes toujours actives dans le pays.
La nouvelle a été donnée par le porte – parole du commandant en chef des forces armées, Yahya Rasoul, qui a précisé que les raids des deux derniers jours ont principalement touché la zone d’Ayn al-Jahash, au sud de Mossoul, située dans le nord de l’Irak. L’opération, a vu la présence d’unités des forces aériennes irakiennes, aidées par les forces de la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis, et a été ordonnée par le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kadhimi.
Selon le porte-parole, en plus des raids aériens, les forces irakiennes se sont affrontées avec des milices terroristes sur le terrain, autour de la province de Ninive, dans des batailles qui ont tué 42 agents de l’État islamique. Parmi les victimes, il y a aussi le soi-disant « gouverneur du Tigre », connu sous le nom de Baraa. Dans le même temps, les forces irakiennes ont trouvé des armements et des dépôts de devises étrangères et locales dans les bases des milices terroristes trouvées.
L’annonce de Rasoul doit être replacée dans un contexte d’engagement constant des forces irakiennes dans la lutte contre le terrorisme, à la lumière de la menace croissante posée par les cellules toujours actives dans le pays qui cherchent à saper la sécurité et la stabilité de la population irakienne, notamment en certaines régions et villes. Pour cette raison, les services de sécurité nationale, en coordination avec la coalition internationale anti-État islamique dirigée par les États-Unis, continuent de poursuivre les organisations terroristes pour les empêcher d’atteindre les objectifs souhaités. Parmi les gouvernorats les plus touchés par ces opérations sont Diyala, Kirkouk, Ninive et Anbar.
Parmi les différentes opérations menées sous le gouvernement d’al-Kadhimi, il y a « Les héros de l’Irak », dont la troisième phase a débuté le 22 juin dernier. Il s’agissait d’une opération terrestre qui a vu l’armée irakienne et les forces conjointes patrouiller sur une zone d’environ 5 km, s’étendant entre les provinces de Salah al-Din et Diyala, jusqu’au lac Tharthar au sud de Samarra. Auparavant, le 17 mai, l’appareil de sécurité irakien avait lancé une nouvelle opération, intitulée « Island Lions », dont l’objectif était de faire face aux cellules dormantes de l’État islamique toujours actives à l’ouest de Salah al- Din, au sud de Ninive, au nord d’Anbar et dans certaines zones de la frontière syro-irakienne, sur un total de onze axes.
L’Irak est un membre clé de la coalition internationale anti-ISIS et participe à tous les différents groupes de travail qui lui sont liés, y compris les combattants terroristes étrangers, le groupe financier de contre-ISIS, la stabilisation et les communications. Malgré cela, a-t-on souligné, au cours de l’année 2019, l’État islamique a continué de représenter une menace sérieuse pour la stabilité irakienne, menant des meurtres parmi les forces de police et les dirigeants politiques locaux, et perpétrant des attaques parfois dirigées également contre des cibles civiles liées au gouvernement de Bagdad. La campagne menée par l’Etat islamique, a-t-on précisé, vise à rétablir le soi-disant califat, un objectif qui est poursuivi en mobilisant le soutien des populations de Ninive, Kirkouk, Diyala, Salah al-Din et Anbar, en particulier dans les zones encore disputées entre le gouvernement régional du Kurdistan et le gouvernement fédéral, où l’on ne sait pas qui doit veiller à la sécurité de la zone, ce qui provoque encore plus de chaos et de fragilité. Cependant, selon le rapport, le nombre de victimes causées par l’État islamique en 2019 était inférieur à celui des années précédentes, tandis que le nombre d’attaques perpétrées contre des bases et des installations américaines en Irak, vraisemblablement menées par des milices pro-iraniennes, a augmenté.