Les Émirats arabes unis (EAU) ont récemment évoqué avec véhémence la décision de l’Union européenne (UE) de maintenir le pays sur sa liste noire des États jugés déficients dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette liste, créée pour renforcer la sécurité financière internationale, est mise à jour périodiquement depuis mars 2022 pour évaluer les efforts des pays tiers dans ces domaines. Cependant, les aspects considèrent cette désignation comme une injustice, malgré les progrès significatifs qu’ils affirment avoir réalisés.
Lors du Forum économique mondial de Davos, le ministre de l’Économie des EAU, Abdullah bin Touq Al-Marri, a publiquement exprimé son incompréhension et sa frustration :
« La question de la liste noire de l’Union européenne, c’est leur affaire. Je ne comprends pas comment les Émirats arabes unis sont toujours sur cette liste. »
Cette déclaration souligne un profond désaccord entre les Émirats et l’Union européenne. Les autorités émiraties estiment que leur maintien sur la liste noire ne reflète pas les efforts qu’elles ont déployés pour se conformer aux normes internationales. En effet, en 2024, les Émirats ont été retirés de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), un organisme mondial basé à Paris qui surveille les mesures prises par les États contre le blanchiment d’argent. Cette décision du GAFI a été saluée comme une reconnaissance des majeures avancées réalisées par le pays. Cependant, le maintien des Émirats sur la liste noire européenne est perçu par certains observateurs comme une décision incohérente, voire politisée.
Le maintien des Émirats arabes unis sur cette liste noire pourrait avoir des conséquences économiques significatives. Les investisseurs européens pourraient être découragés de faire affaire avec des entreprises émiraties en raison des risques perçus liés à cette désignation. De plus, cela pourrait compliquer les conditions de financement pour les institutions financières et les entreprises basées dans le pays.
Pour un pays qui s’efforce de se positionner comme un hub financier et commercial mondial, cette désignation représente un obstacle sérieux. L’image internationale des Émirats, bien qu’associée à la modernité et à l’innovation, risque d’être entachée par cette classification.
En plus des critiques liées à la liste noire, le ministre Abdullah bin Touq Al-Marri a évoqué d’autres mesures européennes qu’il considère comme intrusives. Parmi celles-ci, une directive récemment adoptée par l’UE pourrait imposer des sanctions aux pays n’ayant pas adopté certaines normes du travail, notamment en matière de formation de syndicats ouvriers.
Le ministre a également évoqué certaines politiques européennes qu’il considère intrusives, comme des directives récentes sur les normes de travail. Il a affirmé :
« Vous ne pouvez pas dicter aux autres États ce qu’ils font de leurs règlements du travail et de leur gestion. »
Cette situation risque d’avoir des répercussions économiques importantes. La désignation sur la liste noire pourrait freiner les investissements européens et affecter l’image de l’EAU comme un centre financier mondial. En réponse, les autorités émiraties redoublent d’efforts pour aligner leurs normes sur les attentes internationales tout en engageant des discussions avec l’UE pour clarifier leur position.