Le Caire, 13 août 2025 – L’Égypte a annoncé qu’elle travaillait activement avec le Qatar et les États-Unis afin de relancer un plan de cessez-le-feu de 60 jours à Gaza. L’objectif principal est de permettre l’entrée sans restriction d’une aide humanitaire et médicale, tout en assurant la libération de certains otages et détenus palestiniens.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a précisé lors d’un point de presse au Caire : « Nous travaillons actuellement d’arrache-pied, en pleine coopération avec les Qataris et les Américains… L’objectif principal est un cessez-le-feu de 60 jours, avec la libération de certains otages et de certains détenus palestiniens, et l’entrée d’une assistance humanitaire et médicale à Gaza sans restrictions ni conditions. »
Dans le cadre de cette relance diplomatique, une délégation de haut rang du Hamas, dirigée par le leader Khalil al-Hayya, devait arriver au Caire, pour tenir des réunions avec les responsables égyptiens. Cette délégation discutera des efforts de médiation visant à instaurer un cessez-le-feu et à envisager l’échange de prisonniers, avec la libération des otages israéliens en contrepartie de détenus palestiniens. Selon des sources proches du dossier, les médiateurs égyptiens, qataris et américains travaillent actuellement sur une nouvelle proposition d’accord global, incluant notamment une trêve de 60 jours suivie de négociations pour un cessez-le-feu à long terme.
Cependant, un responsable du Hamas a indiqué que le mouvement n’avait pas encore reçu de proposition officielle, tout en soulignant sa volonté de parvenir à un accord si Israël mettait fin aux hostilités, levait le blocus et permettait un flux normal d’aides humanitaires dans la bande de Gaza.
Les précédentes négociations avaient échoué : en juillet, une tentative à Doha n’avait pas abouti, les représentants du Hamas s’étant retirés peu après le départ des délégations américaine et israélienne. Dans ce contexte, le nouveau plan de cessez-le-feu, inspiré d’un cadre proposé par l’émissaire américain Steve Witkoff, vise à instaurer une pause durable qui pourrait servir de tremplin vers un accord plus solide.