Une dizaine de partis politiques, des organisations syndicales et pas moins de 80 personnalités de la société civile se sont réunis hier mercredi au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Alger.
Cette rencontre des partis appelés « Forces de l’alternative démocratique », a pour but mettre les dernières retouches à la feuille de route de sortie de crise que vit l’Algérie.
Cette réunion, qui vient comme continuité à celle qui a eu lieu au siège du Front des forces socialistes (FFS), a vu la participation de nouvelles personnalités et partis politiques. Ainsi, le PST, le MDS, l’UCP et le PLD arrivent en renfort au FFS, le RCD, le PT, présents dès le début de l’initiative.
Dans son intervention, Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohecen Belabes, a insisté sur la nécessité d’une « contribution collective de tous les acteurs progressistes pour l’amorce d’un dialogue sérieux avec une période de transition pour un changement réel »
Pour sa part, Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle de Front des Forces socialistes (FFS) a souligné la nécessité de « poursuivre la lutte démocratique pacifique pour engager le pays dans un véritable processus de transition, à travers l’ouverture d’un dialogue sérieux et franc lors d’une conférence souveraine »
De son coté, le représentant du parti des travailleurs (PT), Djeloul Djoudi, a souligné « l’urgence de mettre en place une Assemblée nationale souveraine, chargée d’élaborer une nouvelle constitution à même de prendre en charge les préoccupations des citoyens et l’instauration d’un Etat de droit consacrant toutes les libertés », en appelant à « la libération de tous les détenus d’opinion, notamment la première responsable du PT, Louiza Hanoune ».
la présidente du parti de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a estimé, dans le même sens que la solution à la crise actuelle était « politique », d’où « la nécessité d’aller vers un dialogue regroupant l’ensemble des acteurs de la scène politique nationale, à travers des assises permettant de dégager une feuille de route de sortie de crise ».
Dans le même cadre , le coordinateur national du mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Gharas, a indiqué que les partis, les associations et les personnalités nationales « ont une responsabilité historique dans cette phase déterminante pour l’avenir du pays », précisant que « nous devons organiser une rencontre nationale élargie à tous les partis, les associations, les syndicats et personnalités pour un vrai dialogue ».
Intervenant au nom de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Me Noureddine Benissad, a relevé que le pays vivait « une situation inédite obligeant ainsi les partis, les associations, les organisations syndicales et les personnalités nationales à faire un grand travail de sensibilisation politique et de pédagogie pour parvenir justement à un Etat de droit consacrant toutes les libertés ».
Rappelons que cette réunion de la mouvance démocratique est la troisième du genre. La première avait regroupé une dizaine de partis politiques pour appeler, notamment, à la libération de Louisa Hanoune, considérée comme une détenue politique par les participants. La deuxième qui a eu lieu la semaine dernière a produit un document destiné à l’ensemble de la classe politique afin de signaler que « la transition démocratique n’est pas un choix ».