Les citoyens algériens ont été au rendez-vous en ce 20e vendredi de contestation populaire contre le système à travers les 48 wilayas du pays , qui coïncide avec la 57ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie , une journée historique pour réitérer les revendications principales du « hirak », notamment le départ des symboles du régime et la mise en place d’une véritable transition démocratique.
A Alger , la mobilisation des citoyens a été « plus forte » que les vendredis précédents, notamment dans les villes de Tizi-Ouzou, Bouira, Béjaia, Médéa, Boumerdes, Tipasa, Blida, Chlef et Ain Defla, et plusieurs villes algériennes, malgré un impressionnant dispositif de police destiné à la fois à empêcher les manifestants de rejoindre la capitale et à restreindre les espaces pour les marcheurs,
Les manifestants ont sillonné les principales artères des villes, entonnant l’hymne national, des chants patriotiques et des chansons engagées, et en scandant les traditionnel slogans du Hirak « Pour un État civil, non à la dictature militaire », « Ou c’est vous ou c’est nous, on ne s’arrêtera pas », « Non au dialogue avec la Issaba », « Non aux élections avec les 2B » ou encore « Les Algériens sont frères », « Libérez Bouregâa », « Libérez les détenus du hirak »
Les manifestants qui ont brandi l’emblème national et le drapeau culturel amazigh, ont aussi exigé le »jugement des responsables impliqués dans des affaires de corruption et de détournement de deniers publics », et « la libération des détenus d’opinion », et ont exprimé leur attachement à l’unité nationale
Les portraits des Chouhadas, à l’exemple de Benboulaid, Amirouche, Ben M’hidi…, étaient également présents en force lors de cette 20e mobilisation qui coïncide avec la célébration de la fête de l’Indépendance.
Ces manifestations monstres à travers le pays se déroulent alors que les initiatives politiques, à la fois du côté du pouvoir et de celui de l’opposition, se multiplient.
Le président Abdelkader Bensalah a dévoilé, mercredi la dernière offre du pouvoir : la mise en place d’une instance dirigée par des personnalités indépendantes avec comme objectif de mener le dialogue et de préparer l’élection présidentielle.
La commémoration du 5 juillet 1962, date de l’indépendance de l’Algérie, sera marquée cette année par le contexte de révolution et de protestation que traverse le pays. Le peuple algérien revendique depuis février dernier le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika